les premiers flocons de décembre tombait sur new york. tu avais six ans et tu étais devant la fenêtre du salon, les yeux brillant en voyant cette neige tomber. tu courais jusqu’à la chambre de roxanne, depuis toujours vous aviez l’habitude d’aller jouer dehors dès qu’il se mettait à neiger. tu frappais à la porte de sa chambre. « roxanne ! roxanne ! viens il neige ! - non vas-t-en ! - mais roxanne ! viens on va faire des bonhommes de neige et jouer dans la neige comme on fait tout le temps. - non, laisse moi tranquille wyatt ! » tu ne comprenais pas pourquoi ta sœur te repoussais. tu avais toujours été très proche  d’elle et tu ne comprenais pas pourquoi depuis quelques semaines elle ne voulait plus te voir ni te parler.


tes parents venaient de vous déposer, toi et ta sœur dans la maison de ta grand-mère à virginia beach. comme chaque vacances d’été, tu passais tes vacances chez elle avec ta soeur. tu avais tes petites habitudes là-bas et tu étais chaque fois heureuse d’y aller. tu faisais de l’équitation, tu profitais de tes amis et tu essayais comme toujours de te rapprocher de ta sœur et de comprendre ce que tu avais fait pour qu’elle te déteste à ce point. votre relation ne s’était pas améliorée en huit ans, elle s’était même dégradée. tu voulais absolument comprendre ce qui se passait avec elle. et, chaque fois vos discussions finissaient en disputes. elle ne voulait pas te parler, ni te voir. tu te sentais comme un parasite pour elle. tu savais qu’elle te détestait et tu ne comprenais pas ce que tu avais mal fait. ce jour là, comme toujours vous veniez de vous disputer quand on téléphona chez ta grand-mère. celle-ci était partie faire des courses et c’était donc roxanne qui alla répondre au téléphone. tu entendis alors ta sœur pleurer et partir dans sa chambre. tu ne comprenais pas ce qui s’était passé. tu étais perdue et c’est qu’après quelques heures qu’on t’apprit la mort de tes parents. tu avais besoin de ta sœur pour surmonter cette épreuve. tu ne savais pas comment tu allais affronter ça seule. « roxanne, ouvre s’il te plait… - vas-t-en wyatt je veux pas te parler. - roxanne, j’ai besoin de toi. j’ai besoin de nous pour oublier, pour oublier que nous n’avons plus personne, plus de famille. il faut qu’on se soutienne mutuellement roxanne… » ta sœur ne te répondait pas. elle te laissait seule, tu avais l’impression de ne pas avoir perdu que tes parents dans cet accident, tu avais l’impression que ta sœur aussi était partie. elle te repoussait plus que jamais depuis la mort de vos parents. elle ne t’adressait plus un mot. tu te sentais plus seule que jamais.


tu voyais ce blond, ce beau blond passer la porte de l’appartement de ta grand-mère. il venait de passer la porte main dans la main avec roxanne, ta sœur. tu savais immédiatement que tu n’avais pas le droit de l’approcher ni de lui parler. tu lui disais rapidement bonjour en te présentant avant de disparaitre dans ta chambre. puis, de ta chambre tu entendis une dispute éclater. tu sortais de ta chambre pour écouter ce qui était en train de se passer. ta grand-mère venait d’apprendre que le nouveau petit-ami de ta sœur n'était pas chrétien, pas du tout. ta grand-mère était ultra catholique et ta sœur le savait très bien vu que depuis des années vous alliez à l’église presque tous les dimanches matins. tu savais que ta sœur aimait provoquer ta grand-mère, à croire qu’elle voulait la rendre dingue. en tout cas, c’est ce qui était en train de se passer. grand-mère blackburn ne tarda d’ailleurs pas à mettre roxanne et son petit-ami dehors. tu ne sais pas pourquoi, tu souriais en sachant que ta grand-mère n’appréciait pas cette relation.