THE FIRST LOVE, THE FIRST PAIN. « Je crois que je suis amoureuse de toi Andreas. En fait non, j'en suis sûr. Je ne pense pas que ce soit normal de sentir son coeur battre aussi fort... Du coup, je ne vois pas d'autres explications possibles. » Je n'étais absolument pas bonne pour les déclarations d'amour. C'était la première fois que je me retrouvais dans cette position délicate qui est celle d'ouvrir son coeur. Pourtant je l'avais fait, j'avais essayé de clairement lui faire comprendre que j'étais amoureuse de lui et que je voulais qu'on se lance dans une aventure à l'eau de rose. Qui aurait cru que moi, la gentille petite fille modèle tombe sous le charme du dealeur inconscient? Si au début, notre relation ne se basait que sur de vilains jugements que l'on portait sur l'autre, désormais c'était devenu une évidence. Je l'aimais, comme une folle. Je n'avais jamais ressentis ce genre de sentiment avant lui. Des papillons étaient venues se loger dans mon estomac, alors que des étoiles s'étaient incrustés dans mes yeux. Nous étions la preuve humaine que les contraires s'attiraient et étaient capable de vivre quelque chose d'unique. Andreas m'a permis de voir la vie autrement, de découvrir l'adrénaline de la jeunesse et de l'interdit. Nous n'avions rien en commun, excepté l'amour que l'on éprouvait l'un pour l'autre. Mais le temps avait réussi à nous rapprocher plus qu'on ne le croyant, dévoilant des similitudes dont ni l'un ni l'autre ne se serait douté. Ma présence avait réussi à l'assagir, à calmer ses pulsions de drogués et son caractère de bagarreur. J'avais réussi à apaiser sa douleur pour la transformer en une paix intérieure. Nous filions le parfait amour, se complétait comme le ying et le yang. Je vivais un vrai compte de fée, me sentant sur un petit nuage alors que j'étais tout ce qu'il y a de plus naïve. « Je suis désolé Noélya, vraiment. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris j'étais juste... J'sais pas, je me suis laissé tenté et je sais que j'ai tout fait foiré. » Qu'est-ce que j'avais été bête de croire que j'avais pu le changer. J'avais compris à cet instant précis qu'il était définitivement impossible de faire changer une personne ou de le faire évoluer. J'avais eu trop d'espoir en moi, de me dire qu'il était en position de voir la vie autrement et d'apprécier ce qu'il avait à sa disposition. Mais non, je ne lui avais pas suffit. Pendant qu'il prétendait m'aimer durant toute cette année, il avait été butiner d'autres fleurs en me laissant faner dans mon coin. « Je m'en fou de tes excuses! Tu m'as trompée, et plus d'une fois. Tu pensais vraiment que ça ne se saurait jamais, que tu pourrais continuer à prétendre m'aimer tout en allant profiter de d'autres filles? C'est une chose que je ne peux pas pardonner. J'ai beau t'aimer malheureusement comme une folle, je ne peux pas fermer les yeux sur ça. C'est la pire chose que tu pouvais me faire. Je n'ai pas besoin d'un connard comme toi dans ma vie. » Ces paroles avaient été mes dernières avant de prendre mes jambes à mon cou. Je ne me souviens pas avoir autant pleurer, autre que lorsque ma mère est décédée. J'avais tout fait pour lui, pour l'aider à s'en sortir et voilà comment j'avais été remercier. Cette discussion avait été la dernière, puisque peu de temps après, j'avais quitté Milan pour entreprendre une nouvelle vie à Virginia Beach.

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