Je m'affale sur ce siège qui roule toujours trop. Il file en arrière et tape le mur qui se trouve à moins de deux mètres. Je soupire bruyamment, je suis épuisée et je me serais bien passée de bosser cet après-midi. Ce boulot d'hôtesse peut avoir des avantages comme des inconvénients. Je peux régulièrement voir Sasha, elle passe pas mal de temps ici.. parfois je viens avec elle, et c'est plaisant de se retrouver de l'autre coté. Mais mon compte en banque a besoin d'être renfloué chaque mois. Et les inconvénients.. c'est justement de voir ses amis passer et de ne pas pouvoir les accompagner. C'est affreusement frustrant. J'ai un léger mal de crane qui débute tout juste et je sens qu'être sur l'ordinateur pour prendre des réservations pour dîner ou pour des cours de sports ne va pas aider. J'attrape mon sac et je fouille dedans, une fie c'est toujours ou presque une véritable pharmacie, moi je ne fais pas exception. Pour le mal de ventre, pour les menstruations, pour la tête.. j'en ai aussi pour me détendre, mes crises d'épilepsie ne me facilitent pas toujours la vie. J'aime vivre à 100 000 kilomètres/heures. Le stresse fait parti de mon quotidien, l'épilepsie se déclenche au summum de ses moments stressants et fatigants. Ce qui me rassure c'est qu'elles ne sont pas fréquentes, mais ce petit maux de tête pourrait m'en déclencher une, je prévois. Je sors une gélule et j'attrape mon thé fumant.. Je souffle dessus, j'avale le cachet et je bois une gros gorgée. Je soupire encore, ma tête bascule vers l'arrière, je m'appuie contre ce dossier confortable. Allez c'est parti.. j'enfile mes lunettes et j'active le téléphone, heureusement que je ne sais pas une standardiste affreusement demandée. C'est relativement sélecte comme milieu, alors au final j'ai bien deux trois minutes entres des appels voir plus. L'après-midi avance vite, je ne la vois pas défiler, mon portable dans un coin du bureau vibre. Je précipite dessus parce que je suis presque sûre de savoir de qui il s'agit, c'est rarement une autre personne. Sasha, la femme de ma vie, oh pas dans un sens amoureux mais plutôt amical, on est des âmes soeurs amicales, c'est ça je crois. Elle va passer au country club pour aller aux écuries, roh merde ! Elle sait que j'ai pourtant horreur de cet endroit c'est rempli de chevaux, c'est le pire truc. J'ai une phobie folle de ces bêtes là. Elle le sait, quand je vais la voir aux concours je ne suis pas de celle qui s'approche de la bête, je la salue des gradins toujours. Je fais ma petite moue habituelle et je lui dis que de toute façon je suis encore coincée ici pour une bonne heure, elle a le temps de préparer son cheval, je l'attendrais dans les vestiaires du personnel. Oh oui, parce que non cet uniforme n'a pas à moi, c'est la tenue que je dois porter pour faire bonne impression. Donc le temps que je me change.. Enfin bref je la préviens. L'heure passe encore plus vite que ce que j'aurais imaginé. Je débadge et je vois que Sasha arrive, elle est en tenue.. donc elle va surement voir l'animal. " Salut ! " Je vais le tour du comptoir pur venir à sa rencontre. " Tu vas aux écuries là.. ou tu en reviens..? " je ne suis pas fière je l'avoue ! L'idée de devoir l'accompagner ne me plaît que trop peu.

Après avoir passé une matinée à la salle de danse comme d'habitude, voilà que je ne trouvais plus grand chose à faire. Enfin si, je pouvais toujours faire du shopping ou bosser... Ou pas. Du coup, j'étais là, toute seule dans ma chambre, couchée sur mon lit, à regarder le plafond. Je lâchais alors un soupire avant de m'asseoir. Je pris un quelconque magasine et me mis à le feuilleté. Seulement, au bout de quelques minutes, l'ennui revint. Et je balançais le journal plus loin. Eugenia bossait aujourd'hui et bon, ce serait un peu une mauvaise idée de la déranger. Mais j'avais vraiment envie de la voiiiiir. Mais qu'est-ce que je pourrais bien faire au Country club aussi... Je n'avais pas spécialement faim et je m'étais déjà faite un petit massage plus pédicure/manucure hier au club. Soudain, je me frappais le front. Ya Artemis, mon pur sang arabe. Et bien voilà, trouvé! C'est donc toute souriante que je me levais, envoyant un message à Eugenie pour lui demander de me retrouver aux écuries. Je savais pourtant qu'elle avait la phobie des chevaux, ce que je ne comprenais clairement pas. Je veux dire, ils sont tellement beaux, tellement majestueux. Oh ben tiens. Un sourire sadique s'étira sur mes lèvres. J'avais déjà essayé plusieurs fois de l'aider à vaincre sa peur mais à chaque fois, j'abandonnais devant ses yeux brillants de larme. Mais cette fois-ci, elle n'allait pas s'y échapper. En lisant sa réponse, je levais les yeux au ciel. Bien sûr, mais elle n'allait pas pouvoir se défiler. Je sortis donc de ma chambre, pris ma voiture et direction le country club.

Il ne fallu pas longtemps pour que j'arrive. D'un côté, l'université n'était pas très loin non plus. Enfin, l'université était un peu au centre de toute la ville. Bref. Arrivée au club, je confiais ma voiture à un voiturier et directement, je me dirigeais vers les vestiaires des écuries. Le personne me connaissait bien vu que j'étais une membre régulière. J'adorais passer mon temps ici d'ailleurs et c'était quand même l'endroit pour se faire voir quand on fait partie de la haute sphère de Virginia Beach. J'invitais souvent Eugenia à passer du temps avec moi bien qu'elle n'en ait pas les moyens. Enfin, de toute façon, on pouvait toujours inviter des non-membres et puis, j'aimais lui faire profiter de mes privilèges. Je ferais vraiment tout pour ma Ginny, après tout, elle est mon âme soeur, comme j'aime nous appeler. Le vestiaire était vide. Parfait. Je pris donc tout mon temps pour me changer, attachant aussi mes cheveux. Et c'est munie de ma bombe sous le bras et de ma cravache à la main que je me dirigeais vers le hall de réception où travaillait ma meilleure amie. Elle avait l'air tout de tout autant s'ennuyer que moi quelques minutes auparavant. « Salut ma belle. » Je l'embrassais sur la joue. En voyant ma tenue, je pus remarquer la grimace qu'elle faisait. « Malheureusement pour toi, j'y vais. Et tu vas m'accompagner. » Sans même lui laisser le temps de répondre, je la pris par le bras. « Et t'inquiète pas pour le boulot, je me suis arrangée avec ton manager pour te faire libérer un peu plus tôt sans prendre sur ton salaire. » Et ça c'est quand on est la fille du Sénateur! Privilèges, privilèges.

Parfois j'envie littéralement la vie de ma meilleure amie. Je l'adore soyons s'en sûr, je n'ai jamais été jalouse mais lorsque je sais qu'elle n'a pas à travailler que sa vie semble plutôt lui sourire, j'aimerais juste deux minutes savoir ce que cela fait, je suis sûre que cela pourrait être plaisant. Ne plus être obligé de bosser, avoir parfois du mal à payer les frais d'hôpitaux d'une mère totalement tarée qui a même tenté de vous tuer.. c'est lourd mais on fait avec je suppose, on est bien obligé d'y arriver, sinon on se fait écraser et ce n'est plus tellement une vie mais un calvaire. Alors il faut juste savoir relever la tête, retrousser ses manches et se donner la peine de réussir les choses, mais une pose ne serait pas de refus, parfois je craque, en ce moment ce n'est pas la meilleure période de ma vie.. tout tombe en miette. Mon couple.. mon coeur.. Sabian me manque toujours autant, je regrette de plus en plus de ne pas l'avoir avec moi, on arrive à se voir encore, je crois qu'on a besoin l'un de l'autre mais c'est tellement houleux que je ne sais pas comment arranger les choses mais une choses est sûr mon coeur est encore à lui et je ne sais pas quand j'arriverais à l'oublier. Bref, je n'ai pas le temps d'y penser.. presque pas.. de temps en temps tout de même, j'ai de petits pincements au coeur lorsque je vois un couple, jeune et amoureux, je les jalouse et envie littéralement, on était si bien, mais quelle conne j'ai pu être. Passons, il faut que je finisse mon après-midi Je vois alors ma meilleur amie arriver et je n'ai pas terminé.. mais elle a ce privilège que je n'ai pas. Elle m'a eu ma fin de journée et là je l'aime que plus cette folle ! On a tout d'opposé elle est moi, c'est relativement dingue pourquoi je la suivrais partout, à l'autre bout du monde si elle me le demandait. C'est mon âme soeur, je le sais, on était faite pour se balancer du sable au parc lorsqu'on a dû se rencontrer.. on en a fait des conneries, heureusement qu'elle a été là, c'est grâce à son père que j'ai été émancipée.. sa famille m'a toujours aidé et je dois avouer que c'est juste fantastique de pouvoir toujours compter sur elle. Bref, je constate que ma meilleure amie porte sa tenue d'équitation.. et je dois avouer que cela ne m'enchante pas.. j'ai une soirée avec elle et elle doit encore passer sa bestiole. Je trouve cela vraiment stressant un cheval.. trop gros, je n'y arrive pas. Elle le sait parfaitement et ne m'a jamais demandé de l'accompagner.. pourquoi aujourd'hui elle décide de ne pas faire la même chose ? Allez savoir ! " bon déjà je t'adore parce que tu m'épargnes encore cette fin de soirée, mais non, là c'est impossible hors de question que je te suive, en plus je n'ai pas de chaussures ou le tenue pour .. " je tente de trouver une solution, bah oui c'est compliqué, cette peur.. je ne sais pas si je suis prête à l'affronter. " tu ne vas pas me faire ça ? Sassa ! " Quand j'étais petite j'arrivais pas à dire Sasha.. d'où son surement.. c'est surement bête mais c'est resté, c'est mignon moi je trouve.

Je ne comprenais pas pourquoi Ginny avait besoin de travailler autant. Enfin si, je savais que les frais hospitaliers de sa mère était un gouffre à dette, mais je lui avais déjà dit que je pouvais m'en occuper, et que si elle insistait vraiment, elle pourra toujours me rembourser plus tard. Je n'aimais pas la voir trimer ainsi. En plus, ça voulait aussi dire qu'on passait moins de temps ensemble. Tout son salaire partait soit dans son appartement, soit chez sa mère. Elle ne se permettait presque jamais de petits cadeaux. Heureusement que j'étais là. Bon, bien sûr, je ne voulais pas la mettre mal à l'aise en lui en offrant tout le temps, mais j'aimais bien lui faire des petites surprises de temps en temps. Je ferais tout pour l'aider et l'aider financièrement était un des moyens que j'avais trouvé, pour la soulager. Genre, comme aujourd'hui. Elle n'avait pas à continuer sa soirée, j'avais réussi à convaincre son manager sans qu'il n'y ait de répercussion sur son salaire. C'était le genre de petites choses que j'aimais faire pour elle. Je me sentais utile ainsi. Enfin, après, c'était bien parce que j'avais une petite idée en tête, une qui allait la mettre en horreur... Je sentais déjà sa peur alors que nous étions toujours dans le hall du club. Je ne comprenais pas, les chevaux étaient les animaux les plus tendre du monde. Certes, ils n'étaient pas aussi petits que les chiens mais eux, ils ne te sautaient pas dessus. Encore heureux. Bien sûr, elle cherchait des excuses. Je l'interrompis tout de suite, levant mon doigt. « Non non, pas d'excuse. Pour les chaussures, j'en ai d'autres dans mon casier. Et puis, tu ne vas quand même pas me refuser une après-midi ensemble hein? » Je lui fis alors une petite moue tandis qu'elle m'appelait par mon surnom. Enfin, le surnom qu'elle seule pouvait utiliser. « Ginnyyyyy s'il-te-plait ma meilleure amie que j'aime plus que tout... » Je venais de renchérir, utilisant ma botte secrète: mes yeux de chiens battus. Elle ne pouvait pas me refuser ça. Je savais que je gagnais toujours quand j'utilisais cette technique et il y avait intérêt que là, maintenant, elle ne me fasse pas défaut! « Si ça peut te rassurer, je ne te demanderais pas de monter toute seule. » Ou pas en fait. J'avais vraiment envie de faire une petite balade en sa compagnie, c'était genre, un de mes rêves quoi. Et puis, il y avait quand même le "toute seule" qui changeait tout. Non, je n'allais pas lui demander ça, mais rien ne dit que je ne lui demanderais pas de monter AVEC moi. Mouhahaha, oui, je suis machiavélique.

Je sais parfaitement que lorsque ma meilleure amie a une idée dans la tête elle ne l'a pas ailleurs. C'est assez compliqué parfois de la raisonner. Tant que cela n'est pas méchant.. je crois que je ne peux pas lui en vouloir et puis elle me fait un peu rire à vouloir que je l'accompagne sur un de ses cheval. Pas question, je suis morte de trouille en présence d'un animal aussi imprévisible. Enfin j'étais décidée à lui dire non, je ne voulais vraiment pas qu'elle arrive à ses fins mais lorsqu'elle s'y met.. et bien je dois avouer que je ne sais pas comment je vais arriver à surmonter ce genre de monstres à sabots. Je suis morte de peur et je n'ose pas lui dire que je vais céder, parce qu'elle sait que je vais le faire. Je frissonne.. elle insiste plus que moi, je sais pas lui résister. Bon sang.. mais comment je fais.. j'hésite.. je tremble.. rahh et si je partais en courant ? Je pourrais non ? C'est juste frustrant. Elle y va fort, les yeux de biche, de chiens battus.. et moi je suis en train de me dire que ma journée ne pourrait pas être pire. Je soupire.. Je m'écarte d'elle je sais déjà que je vais lui céder mais je vais juste prendre un truc pour calmer vraiment ce mal de tête. Je fouille dans mon sac que je devais aller récupérer. Je prend un verre d'eau et je l'avale. Je soupire.. Je sors une clope et je souris. " Je fume et on y va, et je détesterais ça je te préviens ! Et je monte pas, je le touche pas, je marche à coté et tu me prêtes les chaussures ! " Je mets mes conditions aussi, je souris légèrement. Je le prend par le bras avec un sourire et on va dans l'entrée pour que je fume avant d'aller dans les écuries. Je sais qu'elle déteste quand je fume, du moins autant. Parce que je suis une véritable accroc, j'ai trop de stresse dans am vie, c'est l'excuse que je sors.. parce qu'il en faut bien une.. il faut bien trouver pourquoi je fume autant et pourquoi j'ai arrêté le sport en arrivant à la fac.On s'amusait pourtant bien chez les cherrios du lycée mais je m'amuse dans ceux où je suis maintenant on grandit.. et puis la cigarette ne m'a pas aider à rester sportive, pourtant j'ai bien en tête de me remettre à faire du sport, style courir le matin.. Mais pour le moment je repousse toujours cette échéance. Enfin bref. Je fais face une fois dehors à ma meilleure amie et j'allume ma cigarette. " Tu es pire que le diable, je pactise avec en plus de cela. Franchement " Je lève les yeux au ciel. Mais je souris, elle m'amuse. Je ne sais pas en vouloir à Sasha. " Tu avais prévu ton petit plan avoue, je te connais par coeur ! "

Eugenia me connaissait par coeur, je le savais, du coup, elle devait savoir que j'avais quelque chose en tête. Donc, elle restait méfiante, et je pouvais la comprendre. Ça ne me vexait pas la moindre du monde, à sa place, je me serais comportée de la même manière. Après tout, j'étais quand même capable de beaucoup pour parvenir à mes fins, et je ne lâchais jamais prise. Oui, j'étais déterminée, parfois têtue comme une mule même, ce qui pouvait être un défaut, mais je les assumais. Donc, j'insistais pour qu'elle vienne. Je voulais vraiment lui montrer que les chevaux n'étaient pas des bêtes monstrueuses, mais qu'ils étaient vraiment doux. Et puis, on les utilisait pour les enfants atteints d'autisme, ça prouvait bien quelque chose non? Finalement, quand je la vis baisser les yeux, trembler, hésiter, je sus que j'avais gagné la bataille. J'évitais néanmoins un petit sourire de victoire même si intérieurement, je dansais de joie. Et encore un point pour la merveilleuse et talentueuse Sasha Mansfield! Mouahaha... Par contre, elle voulait d'abord fumer avant d'affronter ces bêtes sauvages et monstrueuses que semblaient être les chevaux à ses yeux. Je pinçais les lèvres et restais silencieuse. Je n'aimais pas la voir fumer. Enfin, fallait s'y attendrait. Elle stressait rien qu'à l'idée de voir un de ces animaux. Quand elle posa toutes ses conditions, une moue boudeuse s'afficha sur mon visage. Je finis par soupirer avant d'acquiescer. « Bon d'accord, t'as gagné. Promis, je te demanderais pas d'approcher ni de toucher et encore moins de monter. J'veux juste que tu sois là... » Je lui lançais alors un sourire presque timide avant de me laisser entraîner vers la sortie. J'allais la laisser fumer pour se calmer sans faire de commentaire, ce qui signifiait quand même beaucoup. Elle savait que je détestais la voir avec cette merde en bouche et que je lui faisais souvent des remarques là-dessus. Mais cette fois-ci, je décidais de rester silencieuse, au cas où elle déciderait d'utiliser mes commentaires comme roue de secours. Ouais, je ne lui laisserais pas cette chance. Je me posais donc contre une des colonnes qui soutenaient l'architrave du bâtiment. Quand Ginny se mit à me comparer avec le diable en personne, je levais les yeux au ciel. « T'exagère, je ne suis pas terrible que ça. Au contraire, je suis un ange! » Passant une main dans mes cheveux, j'enroulais une mèche autour de mon index avant de battre des cils, comme pour prouver mon point avant de lâcher un petit rire. Elle n'était pas dupe, ma meilleure amie. D'ailleurs, elle me connaissait trop bien, même presque plus que je ne me connaissais moi-même. « Zut, tu m'as démasquée... Encore une fois. Sérieux, c'est pas bon pour moi, tu me connais trop! Imagine que je veuille te faire une surprise, tu devinerais mes intentions avant même que je ne l'organise! » En parlant de surprise, j'étais certaine qu'elle avait déjà réussi à en gâcher quelques-uns, mais qu'elle aurait comme si genre, elle n'était pas au courant. D'ailleurs, faudrait que je pense déjà à organiser son anniversaire! C'était pour bientôt! Enfin, deux mois, certes, mais bon, le temps passait tellement vite. Et en parlant de temps, elle avait enfin fini sa cigarette. Je décollais mon dos de la poutre et l'attrapais par la main.« Allez, maintenant que t'as déstressé en fumant, on peut aller aux écuries! » Je l'entraînais donc avec moi, toute souriante, presque en sifflotant.

Sasha est surement la fille qui me connait le plus dans cette ville, je trouve ça totalement dingue d'ailleurs. Comment une personne qui n'est même pas de ma famille peut aussi bien en connaître une. C'est juste dingue je ne sais pas mais en tout cas Sasha c'est juste la fille parfaite pour être une meilleure amie. Je ne regrette pas le moins du monde. Je me souviens encore cette rencontre dans le parc. On n'était petite peut-être 5 ou 6 ans et on ne s'est plus jamais quitté. On a grandit ensemble, à l'adolescence c'était ça passe ou ça casse et je crois qu'elle nous a rapproché et si je ne l'avais pas eu dans ma vie je serais peut-être pas ce que je suis aujourd'hui. Une étudiante d'une bonne université. J'aurais bien cru que sans l'aide de sa famille que je me retrouve à la rue. Bref je vais lui céder encore.. mais je sais que j'ai autant de pouvoir, enfin je l'espère .. je ne veux pas du tout être une bonne cruche mais je ne le sens pas du tout comme ça. Mais je met tout de même mes conditions, je ne veux pas monter sur la bête et je ne veux pas le toucher c'est hors de question. Je ne veux pas et je ne peux pas. J'ai affreusement peur de ses bestiaux là.. je ne sais pas tellement d'où cela vient.. ils m'angoissent à ne pas être stables.. ce sont des animaux affreusement imprévisibles. Même de voir Sasha monter une telle bête.. je crois que je ne peux pas m'empêcher d'être affreusement nerveuse. Alors je fume ma clope. Je sais parfaitement qu'elle n'apprécie pas mais en tout cas moi ça va m'aider et à mon avis elle ne sera pas en trop vue ce que ma meilleure amie m'a réservé. A quelle fourbe celle -là ! Heureusement que je tiens à elle. Elle me fait rire, j'éclate de rire lorsqu'elle prend son être le plus angélique. Je pouffe. Mon dieu c'est un cas cette fille. Qu'est ce que je l'adore. Bon elle semble tout de même assez pressée de me faire passer un mauvais reste de journée. Ce cheval ne m'enchante pas le moins du monde, je le fais bien pour elle d'ailleurs. Je pouffe encore une fois je laisser ma clope dans le cendrier. Elle veut aller aux écuries maintenant. " Attend, je dois d'abord quitter mon uniforme, tu sais combien ça coûte si je l'abîme ? " Elle doit savoir et je suis sûre que sa réponse serait un truc du genre je te le payerais mais pas question. Alors moi aussi je la tire vers les vestiaires, j'enfile mon jean et enfaîte mes affaires de rechange, elle me passe ses bottes de rechange et là on va dans les écuries. Avancer dans les allées.. je suis entourée de chevaux. " Je vais faire un malaise, je te déteste ! "  On arrive au box de son cheval. Je reste à un bon mètre d'écart  et je le regarde le préparer.   " j'ai largement l'intention de me venger je te préviens ! " Je souris légèrement, je croise les bras mal à l'aise dans un tel endroit, j'ai l'impression qu'un cheval va surgir et me faucher.. je suis au taquet.. on ne sait jamais !

Tout pour retarder l'échéance hein? Je retins un soupir quand Eugénia m'annonça qu'elle devait d'abord passer par les vestiaires. Sauf que bon, elle avait raison sur ce coup-là. L'uniforme du personnel du country club coûtait quand même cher et même si je pouvais très bien lui en offrir un nouveau, je savais aussi que ma meilleure amie n'aimait pas toujours ça. Du coup, au lieu de l'entraîner vers les box, je me laissais entraînée. Je lui passais donc les bottes que j'avais pris avec moi avant de la retrouver et je la laissais se changer, m'asseyant sur le banc. Après quelques minutes, elle avait prête. Maintenant direction les écuries! Enfin. Directement, je vis ma meilleure amie pâlir un peu et se tenir bien loin des chevaux. « Non, tu m'aimes. » Je l'embrassais sur la joue, comme pour lui donner un peu de courage. Elle me dit ensuite qu'elle allait se venger. Je ris alors. « je n'attends qu'à voir ça! » Elle n'oserait rien contre moi. Enfin, j'espère... Je me dirigeais ensuite vers mon propre cheval et entrais dans l'enclos. « Coucou ma belle. » Caressant sa robe, je l'embrassais avant de le sortir de sa box. Je me tournais ensuite vers Ginny. « Tu m'aides à l'atteler? » Je savais qu'elle refuserait mais au moins, j'aurais essayé. En fait, je n'avais jamais compris pourquoi Ginny détestait les chevaux. Ils n'étaient pas si immense que ça et puis, ils étaient adorables! Quand tu les traitais bien quoi. C'était comme les chiens, mais en mode, deux fois leur taille.

Pourquoi je n'aime pas les chevaux ? C'est à cause de ma mère. Vous savez ma mère totalement folle qui a tenté plusieurs fois de me soulager de ce monde horrible dans lequel nous vivons. Elle était bien au début, elle n'avait pas cette partie d'elle totalement délurée, à ce moment là cette autre personnalité délurée n'était pas présente, mais pas loin tout le monde le sait.. je devais pas avoir plus de 10 ans.. Dans un élan de bonté elle voulait qu'on aille faire une balade à cheval elle avait payer 3 heures pour avoir deux chevaux. Pour moi cette journée fut l'une des pires de ma vie, je n'en ai pas beaucoup.. Celle ci, celle où ma mère m'a fait prendre trop de médicament pour que je meurs.. son internement.. ma rupture avec Sabian.. et pour le moment mes horribles journées ne sont pas plus nombreuses et j'aimerais ne plus en avoir. Avec la chance que j'ai de toute façon il va falloir en rajouter. Bref durant cette journée à cheval la deuxième personnalité totalement cinglée de ma mère s'est pointé.. Elle hurlait et mon cheval à un moment à eu peur je suis tombée, j e n'avais pas fait beaucoup d'équitation dans ma vie, une ou deux fois avec Sasha.. mais pas plus.. je n'étais pas experte j'ai lâché les reines. Ma tête avait heurté le dur sol et j'ai eu de la chance que le cheval ne me piétine pas.. Mais je le revois encore se dresser au dessus de moi.. ses sabots m'ont frôlé.. j'ai cru mourir pour la première fois dingue non ? Bref voilà la raison et lorsqu'il s'agit de ma mère j'en parle pas beaucoup.. Sasha sait qu'elle n'est pas claire, qu'elle est internée mais elle ne sait pas tout, sa famille m'a aidé mais je suis réservée. En tout cas je ne sais pas ou plus.. Bref c'est pour cela que maintenant j'ai tendance à ne pas m'approcher trop des chevaux.. cette peur que ça me déclenche une folie.. comme chez elle, je le sais je suis porteuse de folie est-ce que le gène se développera.. je ne sais pas..... mais j'ai peur.. puis les chevaux m'ont blessé et j'ai cette angoisse de retomber et me faire cette fois piétiner.. pas question que je monte. Sahsa une fois dans le box de sa jument la caresse comme je pourrais le faire avec les animaux de la SPA où je suis bénévole. Je reste à trois quatre pas en arrière.. elle me propose alors ne chose.. l'aider.. c'est une blague ? Je ris faussement pour qu'elle comprenne que je n'avancerais pas du tout. " Tu rêves, je ne le touches pas ! " Tu devrais être ravie déjà que je suis si proche de tous bestiaux ici.. je ne sais pas comment tu fais.. " Je la regarde faire.. non je ne peux pas, je frissonner de trouille. " j'ai trop de mauvais souvenirs, je ne peux pas je suis désolée.. tu m'en veux pas j'espère? Je fais déjà de mon mieux là . " Je tapote nerveusement du pieds, les bras croisées sur ma poitrine inexistante. Enfin il n'y en a pas beaucoup quoi.