Little trip between friends

« Oui mamie… Oui je viendrais à ton anniversaire… Accompagnée ? Mais mamie tu sais bien que… Oui oui je suis en âge de me marier oui… Oui je viendrais avec mon petit ami… Moi aussi je t’aime mamie… Gros bisous à ce week end. » Je raccrochai mon téléphone. C’était les quatre vingt ans de ma grand-mère ce week end, mes parents ne m’en avaient pas parlé mais elle m’attendait avec mon petit ami et Jules et sa petite amie. Ca c’était le problème de mon jumeau moi j’avais bien assez des miens puisque je n’avais pas de petit ami et elle n’avait rien voulu entendre…

Ezra avait accepté de joué le jeu du petit ami, ce n’était pas mon meilleur ami pour rien, il était parfait, adorable, il avait toutes les qualités du petit ami mais nous étions tellement proches et amis depuis un petit moment maintenant qu’ils nous étaient impossible de voir plus loin entre nous. Je connaissais trop ses défauts il connaissait trop les miens nous ne nous supporterions pas. Et pourtant il était tellement parfait dans le rôle du petit ami que ma grande mère y avait vu que du feu. J’avais même eu le droit à un petit encouragement en partant, histoire d’avancer dans la vie. « Il est parfait ce blondinet ma petite fille, il est si gentil avec toi… Et il s’intègre parfaitement à la famille. Il faudrait penser à faire des projets, j’aimerais tellement te voir te marier. » Jules avait eu un petit ricanement nerveux en entendant cela, il savait très bien que Ezra n’était pas mon petit ami et voir ma grand-mère tomber dans le panneau de la sorte et moi être prise au piège comme cela, ça le faisait bien rire. Il n’allait pas m’aider à me sortir de cette situation et ma grand-mère n’avait d’yeux que pour Ezra et pas pour la parfaite petite amie que Jules avait désigné lui aussi.

L’avion pour le retour avait atterri à l’aéroport de Virginia Beach à trois heures du matin. Nous avions dormi un moment mais nous savions très bien que nous serions crevés le lendemain en cours. En attendant il fallait tout de même qu’on dorme et ce n’était pas gagné. Jules avait rapidement pris la décision de raccompagner celle qui l’avait aidé pour ce week end alors que nous nous avions pris la direction du campus de la Regent university. Dans la salle commune à toutes les maisons il était tant pour nous de prendre différentes directions. « Tu sais que si un O’Connor ou un Valmont arrive on va se faire tuer ? Surtout Jules d’ailleurs il me détesterait d’être si peu discrète Ma nuit coupée, le sommeil s’était envolé malheureusement mais je savais bien qu’il fallait que nous dormions au moins un peu. « Enfin merci mon cœur… » Ce dernier mot était prononcé de manière ironique en rappel à ce week end qui resterait dans nos têtes à tous les deux. « Ca m’a fait plaisir de retrouver ma famille ! Je suis désolée par contre de t’avoir fait subir ça ! » Je donnais un petit coup de coude au jeune homme, il n’avait pas l’air traumatisé par son week end.

Ce weekend m'avait fait le plus grand bien. Je devais avouer que me faire passer pour le petit ami d'Ambre avait rendu ce weekend complètement ironique, j'avais ris, oh bon sang. Nous étions tellement convaincants. Nous nous connaissions depuis des années, sortir avec Ambre c'était comme-ci je sortais avec Charlie. Non, je retire ce que je viens de dire. Nous avions déjà eu des rapports sexuels, ça deviendrait un peu incestueux vu comme ça. Ambre était magnifique, ses longs cheveux blonds, ses yeux noisettes, mystérieux à souhait. Qui ne tomberait pas amoureux de ses yeux ? De ses lèvres... D'elle ? Mais nous, c'était impossible, elle me connaissait bien de "trop". Et le "trop" était de trop. Elle connaissait mes pires défauts, mes pires délits. Je connaissais tout d'elle, ses envies alimentaires, ses mélanges, totalement dégueulasse. Mais ses défauts étaient pour moi des qualités. Je l'aimais éperdument, c'est pour cela qu'elle est ma meilleure amie. C'est aussi parce qu'elle est ma meilleure amie que notre petit jeu avait fonctionné à la perfection, sa grand mère n'y avait vu que du feu. J'aimais sa grand mère, elle m'avait fait mourir de rire. J'avais un léger pincement au coeur, lui mentir avait été tout de même difficile. Qui était-je pour mentir à une femme de quatre-vingt ans ? Jules c'était tant de fois moqué de nous durant ses deux jours, il savait qu'Ambre et moi c'était du bluff.

Nous étions de retour à Virginia Beach, il faisait nuit noir, trois heures du matin. J'aurai du quitter ambre et me mettre au lit, je devais être en forme pour demain, je m’entraînais, c'était vitale pour moi, le sport était un peu ma drogue. J'aurai du rejoindre mes meilleurs amis et les trois bombes qui partagent l'appart avec nous, j'aurai du... Mais j'en avais guère envie. Je n'arrivais pas à quitter ma meilleure amie. « Si tu savais comme je m'en branle ! » j'étais spontané, comme toujours. Qu'importe qui pouvait bien me voir avec elle, j'emmerdais celui ou celle qui oserait nous critiquer. « Mon coeur ?... » J'arquais un sourcil, un sourire satisfait en coin des lèvres. « Je sais que ce weekend t'as plu mon "Amour" ! » Je riais doucement « Subir ? Fait moi subir ça autant de fois que tu veux ! » Lançais-je en me moquant d'elle. Je fis mine d'avoir mal à son petit coup de coude. « Demain, tu viens courir avec moi ? » Je fis mes yeux de chiens battus afin de l'attendrir au maximum.

Little trip between friends

« Ez comment tu parles ! T’aurais choqué ma chère mémé si t’avais dit ça devant elle ! » J’accompagnais ma petite réprimande par un sourire et un petit coup de coude dans les cotes pour le taquiner. Je me fichais bien de la manière dont il parlait, cette manière d’exprimer les choses comme il les pensait et de façon tout à fait spontanée c’était ce qui faisait qu’il était lui tout simplement, c’était aussi ce qui lui avait voulu son grand succès auprès de ma famille. En fait, nous n’avions pas tant menti que cela, entre nous il y avait vraiment beaucoup d’amour mais pas l’amour que tous pensait et ça Jules le savait bien. Quoi que, après un week end comme cela, c’était assez troublant, même pour nous de retomber dans une amitié sans faille après un week end comme cela à faire semblant de s’aimer sans trop de difficulté. Mais amour ou pas amour, le sport, il pouvait se le mettre où je pense demain, j’étais explosée et je n’avais qu’une envie : aller dans mon lit et y rester plusieurs jours pour rattraper le manque de sommeil accumulé lors de ce week end mais là de suite, je n’avais nullement envie de quitter Ezra. « Est-ce que j’ai une tête à faire du sport demain à la première heure mon cœur ? J’ai beau t’aimer à la folie, tu ne m’y tireras point ! C’est trois heures du mat, le temps qu’on se couche ça sera encore plus tard alors impossible de me lever demain. » J’étais une très grosse dormeuse il le savait bien donc ma réplique ne devait en rien le surprendre cependant ma petite folie due lui faire se demander ce qu’il me prenait. Sans réfléchir je le poussais sur le canapé de la salle vide et m’installais à côté de lui lover contre son torse, son bras autour de mes épaules. Nous avions passé des heures et des heures ainsi, il n’y avait rien de gênant. « On est mieux comme ça pour parler ! » Je levais la tête vers lui le regardant avec un petit sourire alors qu’il lutait lui aussi pour garder les yeux ouverts. « Bon alors si tu n’as pas subi, t’as trouvé ce week end comment ? Et ma famille ? » Son avis sur Jules je le connaissais déjà car nous étions tous ici donc il le cotoyait aussi mais sur les autres membres je n’en savais rien, j’attendais donc de voir. « En tout ces c’est drôle la facilité avec laquelle on a eu de les berner ! »