Tal, ton père est malade il a été envoyé d'urgence à l’hôpital cette nuit, il est entre la vie et la mort. Si je peux te conseiller quelque chose, tu devrais venir le voir avec Hazel, il a besoin de vous. Je réserve tout de suite le premier avion disponible. Dis-je en raccrochant directement mon téléphone tout en affichant une mine complètement livide, non non, c'était pas possible. J'avais déjà perdu ma mère, je ne voulais pas en plus perdre mon père. Je pris alors à nouveau mon téléphone pour envoyer un message à ma petite soeur pour lui dire que notre père est malade et que nous devions rejoindre Sydney dans les plus bref délais. Heureusement, je savais très bien qu'Hazel ne ferait pas attendre la chose, elle tenait à papa autant que moi. Après tout nous passions toutes les deux pour des femmes sans coeur ni pitié mais en réalité nous n'étions pas comme ça et quand il s'agissait de notre père on redevenait les petites filles qui avaient pratiquement vu leur mère mourir devant leur yeux. Une heure après j'avais déjà réservée un vole direct pour l'Australie et trois heures après j'étais dans l'avion avec Hazel. Pendant le voyage j'étais incapable de dire un mot, je me sentais mal, horriblement mal. J'avais eu beaucoup de mal à passer à autre chose après la mort de maman alors je n'étais pas capable d'imaginer ce qui arriverait si papa nous quitter. Après tout depuis que maman était morte je n'avais jamais versée une larme, je pensais juste que pleurer était inutile et qu'il fallait pleurer dans les vrais moments, les moments où ça en valait la peine. C'est après plusieurs longues heures de voyage que nous étions arrivées à Sydney, je ne pensais jamais revenir dans cette ville, pour moi ça représentait le passé que j'avais toujours eu envie d'oublier. Mais finalement aujourd'hui Sydney se montrait comme une page qui ne voulait pas se tourner. Avec ma sœur nous avions donc pris un taxi pour rejoindre l'hôpital où se trouvait notre père, une fois arrivées j'arrêta ma sœur avant qu'elle entre dans la grande bâtisse qui paraissait si chic et classe pour les autres alors que pour moi c'était totalement lugubre. Ça va aller..? Tu sais si il arrive quelque chose à papa, n'oublie pas que je suis là pour toi et quoi qu'il arrive je suis ta famille. Lui dis-je d'un léger sourire en venant prendre sa main que je caressais. Hazel était bien la seule personne qui avait le droit à des paroles dans se genre et ça ne changerait sûrement jamais. Après tout je n'avais qu'un an de plus mais ça semblait tellement logique de faire mon rôle de grande sœur avec elle.