Casey Temple Messages : 358 Date d'inscription : 16/08/2014 Prénom, pseudo : amélie (summer flicker) Avatar : alicia vikander Multicomptes : nop Crédits : mischievous wink
| Sujet: standing in the way of the light (ambre) Dim 26 Oct - 18:49 | |
| standing in the way of the light Les écouteurs dans les oreilles, une cigarette à la bouche, Casey slalomait sur son skate entre les passants, enfermait dans sa bulle, dans son monde. Voilà l’image que l’on avait d’elle quand on prononçait son nom. C’était ce qui ressortait à chaque fois, et la caractérisait le mieux finalement. Mystérieuse, discrète, peu expressive et pas vraiment bavarde. La jeune fille avait son caractère bien à elle, et il était difficile de lui trouver quelconque points communs avec le reste de sa famille. Son nom. Voilà ce qu’elle avait hérité d’eux, couplé d’une réputation dont elle essaye de se détacher depuis ses dix-huit ans lorsqu’elle prit la décision de quitter le domicile familiale pour s’installer en colocation.
La fille derrière le bar, c’était elle aussi. Verres en main, la jeune Temple était dans son élément, et tout ce que les clients du nightclub savaient d’elle était son prénom. Juste Casey. Rien de plus, rien de moins. Evidemment, il suffisait de creuser un peu pour découvrir qu’elle était liée à l’illustre famille Temple, qui autrefois brillait sous le feu des projecteurs, avant que la tempête de 2007 ne balaye tout sur son passage. Casey n’avait pas honte eux, ni de son passé. Elle n’aimait juste pas en parler, et son goût prononcé pour le silence n’arrangea rien. Souvent, la jolie brune s’avait tout de ses clients, et eux, rien d’elle. Poussés par l’alcool, ils se sentaient d’humeur bavarde et faisaient de Casey leur… confidente. Elle, elle les écoutait sans jamais rien dire, enfin presque. Cela lui arrivait de temps à autre de laisser traîner quelques conseils ou quelques blagues. Elle aimait ça dans son boulot, être une oreille attentive. Et jamais elle n’utiliserait leurs propos contre eux, c’était un peu comme le secret médical pour elle. Même avec un coup de trop, ils lui faisaient confiance, et elle se devait de les respecter.
Depuis quelques temps déjà, plusieurs semaines, un ou deux mois peut-être, Casey croisait souvent au coin du bar la même personne. Une jolie petite blonde qui enchaînait vodka et tequila sans modération. A peine plus âgée qu’elle. Pourtant, l’américaine l’a prit en sympathie, gardant un œil sur elle toute la soirée. Eloigner les gros lourds, c’était aussi son boulot. Très vite, Casey apprit qu’elle se nommait Ambre Valmont. Son nom la fit sourire, et elle se mit à penser à sa famille et à leur haine vis-à-vis des « quatre grands » de Virginia Beach. Elle, elle se garderait bien de dire le sien. Sans ménagement, Ambre s’était mise à se confier sur sa vie, ses déboires, ses amours, auprès d’une Casey attentive. Les deux jeunes femmes ne se virent jamais en dehors du Peabody’s Nightclub, de sa pénombre, de ses lumières de boîte et de ce bar qui les sépare.
Sauf cette fois-ci.
Longeant les façades du bâtiment, Casey arriva finalement à l’entrée du Starbucks Coffee. Elle ralentit progressivement, fit basculer son skate et le glissa sous son bras. La porte du café s’ouvrit, un gars en sortit et Casey se faufila derrière lui pour entrer dans le Starbucks, ses écouteurs toujours bien vissés dans les oreilles. Souvent elle venait ici, histoire de se rebooster pour la journée après avoir veillée tard la veille, au club. Dans la file d’attente, Casey trépignait doucement au son de sa musique, la tête plongée dans ses rêveries, comme à son habitude. Commande en main après plusieurs minutes, elle se redirigea vers la sortie, lorsque la porte s’ouvrit de nouveau. Une blonde. Casey mit quelques instants avant de la reconnaître, ici en plein jour, puis, se fit aussi clair que l’eau de roche : Ambre. Tout d’un coup gênée, Casey ne savait comment réagir. Elle ne se souviendrait surement pas d’elle pensa-t-elle finalement, vu le nombre de verres qu’elle lui a servit, et elle s’écarta de son chemin, comme si de rien était, avec néanmoins cette petite lueur d’étonnement sur le visage…
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