Les nuages se distinguaient à travers la voute céleste obscur. Cela était causé par la lune grandissante qui ne cessait jamais d’accroitre au fur et à mesure des jours. Une bière à la main, j’arpentais les rues désertes de North East en compagnie de Sakina. Je détestais ce quartier. Pourquoi ? Sans doute, parce que ma mère avait voulu vivre ici. Du moins, cela c’était avant que mon père s’oppose à cette idée. Au final, on avait emménagé à North West et cela ne m’avait pas dérangé. Les idées de mon père étaient toujours meilleures que celle de ma mère. A présent, je cohabitais avec une maison vide. Une mère remariée, partie vivre à New-York et un père déclaré mort. Fin’ c’est ce que l’on disait sur les hommes portés disparus au combat. « Regarde celle-là ! » Légèrement éméchée, je pointais du doigt une luxueuse villa aux allures victoriennes. L’idéal selon ma mère. « T’imagine tout le fric qu’ils ont dépensés » Un rire sarcastique s’échappait de mes lèvres. J’étais moi-même très riche. Notamment grâce à mon père et mon nouveau beau-père. Dénomination à vomir. Fort heureusement, j’avais hérité de l’éducation de mon père qui venait d’un milieu moyen. Contrairement à eux, je n’étais pas pourri par le fric.

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Une bouteille à la main, bien entendue cachée par un sac en papier brun, j’arpentais les rues de North East avec Jade. Ce quartier qui était le siens, je n’aurais jamais la chance d’y vivre, pas même en rêve. Et ce n’est pas comme si j’en avais réellement envie de toute manière. Tout ici me donnait envie de vomir. Ou alors c’était l’alcool, allez savoir au point où j’en étais! « Regarde celle-là ! » Je tournai la tête vers la maison qu’elle me pointait, elle était si énorme qu’elle ne rentrerait probablement même pas sur une seule photographie. J’eu un rire sec. « T’imagine tout le fric qu’ils ont dépensés » Ouais. Suffisamment pour payer cinquante fois l’hypothèque de la maison dans laquelle je vis avec mon père et ma petite fratrie. C’est épouvantable de voir que certains vivent si facilement alors que d’autre comme nous se fendent en quatre pour avoir de quoi manger. N’empêche, je ne changerais de place avec eux pour rien au monde. J’aime ma vie, j’aime ma famille et par-dessus tout, nous sommes heureux. Je sais très bien que Jade ne l’est pas. Elle devrait peut-être songer à emménager dans son garage, elle s’y sentirait moins seule. « J’paris qu’ils ont une superbe piscine creusée à l’arrière! » Et avant même de terminer ma phrase, je me dirige vers l’arrière de la maison en faisant gaffe de ne pas être repérer depuis la baie vitrée à l’avant. 

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Etait-elle aussi dégouttée que moi à cet instant ? Il n’y avait pas le moindre doute. Contrairement à moi, elle ne venait pas d’un milieu aisé. Loin de là. Le jour de notre rencontre, je l’avais pris en train de voler dans un magasin. Heureusement pour elle, je l’avais empêché de se faire prendre par l’agent de sécurité. « J’paris qu’ils ont une superbe piscine creusée à l’arrière! » Hein ? Me retournant vers elle, je la vie courir jusqu’à la barrière arrière. Grisée par l’alcool, je me dépêchais de la suivre sans réfléchir à ce que nous allions faire. En se rapprochant, on pouvait constater que la maison était vide. Du moins à première vue, car à travers une baie vitrée, une petite lueur persistait. Signe qu’une personne était à l’intérieur. « T’es dingue » lâchais-je, avant de prendre moi-même les devants. Bingo. Derrière la maison, se trouvait une grande piscine. Plus grande que la mienne en tout cas. « Tu crois qu’elle est chauffée ? » L’air ici était plutôt doux. Il ne faisait pas atrocement chaud, mais c’était le temps idéal pour se baigner. La piscine devant nous, brillait d’une lueur bleu marine. Ce qui changeait de d’habitude, car souvent, les propriétaires aimaient l’eau turquoise.  

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« T’es dingue » Je l’entends à peine derrière moi alors que je saute déjà par-dessus la clôture pour me rendre dans la cours arrière. Ouais, en effet, ils ont une piscine. Et pas n’importe laquelle. Bon sang, elle est énorme. Je la regarde l’air béat comme si j’en avais jamais vu d’pareille. Enfin, c’est probablement le cas. « Tu crois qu’elle est chauffée ? » Je me tourne vers Jade avec un sourire mesquin sur les lèvres. « Eh bien, on a qu’à vérifier! » Et hop, je prends une grande gorgée d’alcool avant de poser la bouteille au sol, retirant vite fait mon chandail et mon short. Il ne fait pas particulièrement chaud ce soir, mais on est tout de même à Virginia Beach et il n’y fait jamais vraiment froid. J’hésite un moment une fois en sous-vêtement, jetant un coup d’œil à la belle brune avec moi, un sourire entendu aux lèvres. Oh et puis, pourquoi pas hein? OLÉ! Adieu les sous-vêtements et en moins de deux, me voilà dans la piscine à patauger comme une grenouille! « Ouais, chauffée! Allez, vient! » 

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« Eh bien, on a qu’à vérifier! » Je m’étais attendu à cette réponse. Sous mes yeux, elle se débarrassait de ses vêtements. En sous-vêtement, elle semblait hésiter. Allait-elle vraiment sauter ? Il semblerait que son hésitation n’avait aucun rapport avec l’appréhension de sauter dans la piscine d’un inconnu. D’un seul mouvement, elle se débarrassait de ses sous-vêtements, afin de se retrouver dans une tenue des plus sommaires. Puis, elle sautait dans l’eau bleue marine. « Ouais, chauffée! Allez, vient! » Merde ! Je ne voulais même pas penser au vieux pervers qui pouvait vivre dans cette maison. «T'as intérêt à ce que ça soit vrai ! » Sourire complice aux lèvres, je me débarrassais de mes vêtements. J’étais loin d’être pudique. Aussi, je me débarrassais sans complexe de ma lingerie, révélant un corps sculpté. Merci le MNA ! A mon tour, je sautais dans l’eau, ne me préoccupant pas de l’habitant. « Merde, qu’est-ce qu’elle est bonne » m’exclamais-je en remontant à la surface. Rejetant la tête en arrière, je me mettais à nager sur le dos.  

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«T'as intérêt à ce que ça soit vrai ! » Je souris largement et regrette de ne pas avoir pris ma bouteille avec moi. Fin, j’aurais au moins pu la mettre près du bord quoi. Tant pis, j’irai la chercher plus tard. Jade saute pour me rejoindre et je pousse un petit cri alors qu’elle m’éclabousse, trop éméché pour me préoccupé d’être prise sur le fait dans la piscine d’un inconnu. Nu qui plus est. « Merde, qu’est-ce qu’elle est bonne » je nage lentement vers ma consœur Valmont, réalisant tout juste qu’on est là toutes les deux à poil. « T’es en forme chérie, t’as vu un peu ton corps? » Je riant stupidement, faisant des mouvements de brasse avec mes bras pour me garder à la surface tout en la détaillant sans gêne. Allez savoir si c’est l’alcool ou le simple fait que je me soucis très peu de la mater ouvertement, mais voilà, je ne m’en cache pas. Et puis, je sais qu’elle a une attirance pour les femmes, mais ce n’est pas exactement le genre de chose qui me dérange non plus. Je sais très bien que Zariel aussi est bi et ce n’est pas moi qui vais juger qui que ce soit. Suis-je son genre de femme? Aucune idée.

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« T’es en forme chérie, t’as vu un peu ton corps? » La jeune femme s’était rapprochée de moi, m’arrachant un sourire. Je n’avais même pas fait attention à notre nudité. Je n’étais pas pudique. D’ailleurs, cela était peut-être dû à mon éducation. Mon père avait été un modèle. Tout comme lui, j’avais voulu être forte. En aucun cas, je ne voulais ressembler à ma mère qui par moment me faisait penser à ses poules de luxes. Je me redressais pour lui faire face, battant légèrement des jambes dans l’eau sombre pour me tenir droite. « Hé ! N’en profite par pour te rincer l’œil » Un rire s’échappait de mes lèvres. Mes yeux noirs détaillèrent la silhouette de la jeune femme avec plus d’attention. Sakina m’avait toujours apparu comme étant une très belle femme. Cela n’était donc pas une grande découverte. « Qu’est-ce que je devrais dire du tien » Un clin d’œil et je me rapprochais du bord pour avoir un minimum pied. Heureusement, il y avait une sorte de plateforme dans l’eau pour pouvoir s’y poser sans couler. « Mince.. La bouteille » Elle était trop loin. L’eau m’avait légèrement réveillé et je n’avais pas envie de me rêveillé.  

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« Hé ! N’en profite par pour te rincer l’œil » Je prends un air innocent et regarde ailleurs un moment avant de reporter mon attention sur elle, regardant cette fois son visage et non ses seins qui pointent à cause de l’eau plus froide que son corps. « Qu’est-ce que je devrais dire du tien » Je ricane une fois de plus, faisant un tour sur moi-même comme si je lui faisais un petit défilé alors que je n’ai franchement rien de particulier à lui montrer. Enfin, oui, mon corps est enviable pour plusieurs, mais pas pour elle. Définitivement pas. Je prends quand même le commentaire comme un compliment et continue de nager sans but précis. Jade se rend sur le bord et remarque enfin qu’elle aussi a laissé sa bouteille plus loin. « Mince.. La bouteille » Je nage vers le bord et prend l’échelle. « Attend, j’y vais! » Mon p’tit cul blanc à l’air, je sors de l’eau pour aller prendre nos bouteilles plus loin, en profitant pour boire dans la mienne en revenant vers elle, m’asseyant sur le bord avant de me rendre compte que ça pique. « Aïe! » Je me laisse tomber dans l’eau où il n’y a que quatre pieds et lâche un soupir de soulagement. « C’est l’pied! »

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Appuyé sur le rebord, je sors un bras de l’eau comme si la bouteille allait se rapprocher de moi par magie. « Attend, j’y vais! » Des fesses blanches apparaissaient dans mon champ de vision. S’abaissant, elle récupérait nos bouteilles, avant de me tendre la mienne. Pendant tout ce temps, je l’avais observé. Elle n’avait vraiment pas peur de se faire prendre. Je buvais une lampée dans ma bouteille, alors qu’elle plongeait dans l’eau : « C’est l’pied! » Pour la seconde fois, je prenais une gorgée, avant de me rapprocher d’elle. « T’as vraiment les fesses roses. T’sais on dirait celle d’un petit cochon » Rappelez-moi ce que j’avais rajouté à ma bière ? « Je te rassure, t’es loin de ressembler à un cochon. » J’explosais de rire devant mes conneries. « C’est mignon en fait » Reprenant un peu de liquide, je baissais ma tête en arrière, laissant mes yeux vagabonder sur les cieux. Ce n’était pas étonnant à ce que les riches vivent dans un autre monde. Dans cette propriété, on avait l’impression d’être coupé du bruit de l’extérieur. Ici, ce n’était pas comme le centre-ville bondé ou ma maison vide. Non, c’était juste reposant.   

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Je prends appuis sur le bord de la piscine et sirote tranquillement ma bouteille en regardant distraitement la maison à côté de nous. Elle et belle et grande, bien entretenue, elle a fier allure. Pourtant, elle me semble si froide et vide qu’elle ne m’inspire qu’une chose; Y faire une fête mémorable. Pour l’heure, abusé de la piscine me semble un bon départ. « T’as vraiment les fesses roses. T’sais on dirait celle d’un petit cochon » Je regarde Jade mi perplexe, mi amusé. Un petit cochon, vraiment? « Je te rassure, t’es loin de ressembler à un cochon. » Je ris franchement cette fois. « Encore heureux tient! » Son rire se mêle au miens dans une cacophonie qui pourrait bien nous faire prendre, mais en s’en bat les couilles. « C’est mignon en fait » Je cesse de rire un peu, colle ma bouteille contre ma bouche et la considère un moment avant de boire un coup. J’ai jamais considérer les femmes de cette manière. Même si ma sœur est attiré par elles, je ne me suis jamais vraiment posé la question. Peut-être parce que je suis toujours vierge. Peut-être qu’en réalité, je n’ai aucune idée de ce que je veux réellement. Homme ou femme. Après tout, comme l’a si bien dit Jade une fois, ce n’est qu’une étiquette, une case où on décide de se ranger. Et je n’aime pas les cases moi non plus. « Merci…» répondis-je simplement, la laissant s’approcher sans broncher.

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Son rire s’éteint. Juste un seul mot franchit ses lèvres. « Merci…» L’atmosphère avait étrangement changé. La rendais-je mal à l’aise ? Je n’étais pas franchement connu pour ma délicatesse. En fait, je ne me souvenais pas avoir été délicate. Peut-être une fois… Mais cela remontait à un lointain souvenir. Je me rapprochais d’elle sans aucune arrière pensée. Passant un bras devant elle, je posais ma bouteille sur le rebord derrière elle. Croisant son regard bleuté, je venais poser une main sur son épaule. Sakina était une amie et je n’étais surement pas son genre. Pour une certaine raison, je l’avais toujours imaginé pure hétéro et rien d’autre. Néanmoins, j’étais mal placé pour penser cela. Après tout, nous n’appartenions à aucune case. C’était à nous de décider de ce que l’on voulait. La proximité entre nos deux corps était courte. D’ici, je pouvais détailler les traits de son visage. Elle avait des lèvres parfaites. Des lèvres qui m’appelaient pour un baiser. « Merde ! » Derrière elle, il m’avait semblé voir une silhouette bougée sous l’une des fenêtres. Aussi, je l’emportais avec moi sous l’eau. En réalité, la personne qui se trouvait à l’intérieur, n’avait fait qu’éteindre les lumières. Remontant à la surface, nous nous retrouvions à moitié enlacés. Sincèrement, je me sentais bien conne d’avoir réagis de cette manière. Tellement, que je me mettais à glousser. « Fausse alerte »  

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Lentement, Jade se rapprochait de moi pour poser sa bouteille sur le bord de la piscine. Quant à moi, je pris une grande gorgée de la mienne avant de faire pareil. Mon cœur battait rapidement dans ma poitrine et j’avais des frissons alors que l’eau était plutôt chaude. C’était elle qui me faisait cet effet? Je réalisai seulement que je n’avais jamais été si intime avec quelqu’un. Enfin, aussi… nue. La regardant sans broncher, j’attendais la suite. Nerveuse, mais excité à la fois. Que ce soit à cause du danger qui nous guettait ou de la situation qui planait autour de nous. L’électricité dans l’air. « Merde ! » Hein? Je n’eus même pas le temps de poser de question, que je déjà, elle m’entrainait sous l’eau. Je retins mon souffle juste à temps, la regardant sous l’eau avec des points d’interrogation dans les yeux. Qu’est-ce qui lui prenait? Elle semblait nerveuse, affolé. Elle avait vu quelqu’un? Oh non! J’attendis un peu avant elle avant de remonter à la surface, inspirant goulument l’air qui manquait à mes poumons. « Fausse alerte » Je fronçai les sourcils un instant avant d’éclater de rire. Franchement, on était vraiment stupide toutes les deux! « La prochaine fois, avertie moi avant d’essayer de me noyer! » Je me passai une main sur le visage, rabattant mes cheveux vers l’arrière sur ma tête en croisant son regard. Nos corps étaient si près, nos poitrines ne touchaient pratiquement maintenant.

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« La prochaine fois, avertie moi avant d’essayer de me noyer! » Nos corps étaient si proche l’un de l’autre que je l’effleurais de ma poitrine. Bien que je sois attiré par les femmes, cela n’avait été qu’un jeu pour moi. Jamais, je n’avais couché avec l’une d’entre elle. Cela s’était arrêter à de simple flirt sans suite. Une part de moi fuyait cela. Disons, que ma préférence pour les hommes était bien trop évidente. Sur la pointe des pieds, je me rapprochais un peu plus d’elle. Timidement, je venais poser mes lèvres sur les siennes. C’était une sensation étrange que d’embrasser une de ses amies. L’eau chaude, s’arrêtait à nos épaules, tandis que les rayons lunaires reflétaient nos silhouettes dans l’eau sombre. Un sourire s’emparait de mes lèvres, alors que doucement, je mettais fin à notre étreinte. Peut-être allait-elle me repousser. C’est pourquoi, je préférais le faire avant. Je conçois que ce baiser puisse paraitre incongru. Pourtant, il m’avait semblé qu’elle ne me dirait pas non. De mes grands yeux en amande, j’observais les réactions de son visage. Allait-elle me fuir ou cela ne changerait rien à notre amitié ? 

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Doucement, je sentis Jade qui s’approchait, qui réduisait de plus en plus la distance nous séparant. Sans crier gare, elle pressa finalement ses lèvres contre les miennes. Je gardai les yeux ouverts un moment avant de finalement les refermer, surprise par ce revirement de situation. Enfin, ce n’est pas tout à fait comme si je ne m’y attendais pas puisque j’avais légèrement anticipé tout ça. Disons plutôt que je ne croyais pas qu’elle aurait le courage de le faire et que je ne croyais pas non plus que j’allais apprécier. Mais ses lèvres étaient douces et ce n’était pas désagréable. Après tout, un baiser est un baiser, pas vrai? Et puis, j’étais bien trop saoule pour me poser d’avantage de question. C’est à peine si je me souciais de l’endroit où nous étions alors… Lorsqu’elle se recula, j’ouvris lentement les yeux pour croiser son regard. Elle semblait nerveuse. Elle avait peur que je la repousse? Que je l’engueule? Croyez-moi, si c’avait été dans mon intention, elle l’aurait su bien avant. J’esquissai un sourire en coin assez timide avant de rire nerveusement. Je repris ensuite mon sérieux et avalai difficilement ma salive, attendant la suite sans être capable de bouger.

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Face à elle dans l’eau silencieuse, j’attendais une réaction de sa part. Les secondes s’écoulèrent lentement lorsqu’enfin, elle se mettait à sourire. Un sourire qui se transformait en un rire. Puis, elle redevenait silencieuse, me laissant avec mes pensées. Je ne savais pas comment interpréter son sourire et je ne savais pas ce que j’allais faire la tout de suite. Dire quelque chose aurait été plus censé pour désamorcer l’atmosphère étouffante, mais aucun son ne voulait quitter ma gorge. Je me contentais de rester muette. Autour de nous, l’obscurité se faisait de plus en plus prononcé. De son manteau de velours noir, elle nous encerclait dans une intimité nouvelle. Moins sûr que la première fois, je me rapprochais une seconde fois d’elle. Doucement, je pressais mes lèvres sur les siennes. Un sourire naissait sur mes lèvres, alors que je pressais mon front contre le sien. « Ce n’est pas dans mes habitudes.. » murmurais-je. Embrasser une fille était une chose déjà faite, mais éprouver une attirance plus prononcée ce soir était une chose différente.   

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Ce que nous étions en train de faire était totalement hors de mon contrôle. Pourtant, ça ne me déplaisait pas particulièrement. J’veux dire, s’embrasser, il n’y avait rien de mal là-dedans, pas vrai? D’ailleurs, lorsque Jade brisa à nouveau la distance nous séparant pour m’embrasser de plus belle, je ne la repoussai pas, savourant plutôt le goût de ses lèvres et la douceur de celles-ci. Un sourire naquit sur son visage et devint contagieux, me forçant à faire de même. « Ce n’est pas dans mes habitudes.. » Je secouai lentement la tête en riant bêtement. « Moi non plus… » Et je ne savais pas non plus où nous allions comme ça. Jusqu’où irions-nous? C’est vrai. Je n’allais tout de même pas perdre ma virginité ici ce soir avec une fille, pas vrai? Pourtant, j’avais envie de m’amuser encore un peu avant de foutre le camp de cette piscine qui n’était pas la nôtre. Je pressai donc mes lèvres contre les siennes pour une troisième fois, en profitant aussi pour que nos corps se touchent un peu plus, mes bras entourant sa taille et mes doigts caressant distraitement sa colonne vertébrale.

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« Moi non plus… » Qu’est-ce que j’étais en train de faire ? Sakina était une amie et on n’embrassait pas son amie, pas vrai ? A ma plus grande surprise, elle se rapprochait davantage de moi jusqu’à m’embrasser. Son corps délicat touchait le mien, m’arrachant une série de frisson incontrôlable. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, je n’étais jamais allé aussi loin avec une fille. Du moins, pas toute nue dans une piscine. Certes, flirter avec une femme n’était plus un secret pour moi, mais flirter avec une amie, c’était différent. Les bras de la jeune femme venaient entourer ma taille, sa main caressant mon dos. Prise d’une ardeur nouvelle, je passais mes bras autours de son cou pour l’embrasser davantage. A présent, je pouvais sentir chaque centimètre de son corps se presser contre le mien. Soudain, un hurlement me fit m’écarter de la jeune femme. Devant nous, un homme aigris à l’allure peu soigné, nous menaçait d’appeler les flics. Il me faisait penser à un de ses vieux british complètement névrosé par un abus d’alcool. « Merde ! » 

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