Là, maintenant tout de suite, tu ne pensais à rien. Les mauvaises pensées avaient comme disparut de ton esprit et tu profitais simplement de ce moment. Moment qui ne signifiait rien pour lui mais qui pour toi, mine de rien, représentait énormément de chose. Parce que pour la première fois, tu laissais un homme réellement te toucher. Alors certes, tu ne le connaissais pas vraiment, y avait pas de sentiment là dedans ni quoi que ce soit de comparable mais.. T'avais plus peur. Tu le laissais faire et tu aimais ça. C'était comme si tu franchissais une nouvelle étape et peut être que tu te sentirais légèrement mieux par la suite même si ce serait trop beau pour être vrai. Collé tout contre toi, tu profitais de la chaleur de son corps ainsi que des sensations que ça te procurais alors qu'à son tour, il te retirait ce qui pouvait cacher ta nudité. Peau contre peau. Ses yeux dans les siens, tu le regardais attendant que le moment inévitable dans ce genre de situation commence. Te mordant la lèvre inférieure, il entrait en toi dans une infinie douceur sans que tu ne comprennes pourquoi est ce qu'il faisait autant attention à toi. Fallait dire qu'en même temps, ce n'était pas vraiment dans les habitudes de.. Non, ne surtout pas y penser. Il gagnait une nouvelle fois tes lèvres et tu laissais tes doigts caresser sa peau au rythme de ses vas et viens.
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Le moment est absolument parfait, même après les réticences que j'avais cru entrevoir chez Aria. Moi qui pensait que je n'aurais jamais une aventure avec une femme aussi jeune, c'est chose faite, et pour l'instant je ne regrette en rien. La sentir contre moi, en moi, me procure un bien fou et je ne donnerais cet instant à personne. Je veux profiter de cette soirée, je crois que c'est totalement légitime après tout ce qui m'est arrivé. J'ai passé beaucoup trop de temps à me blâmer pour la mort de ma femme, me pensant responsable de ce qui avait pu lui arriver, mais il faut que je me rende à l'évidence. Je n'aurais jamais pu éviter une telle atrocité d'arriver, et même si je continue à penser que j'aurais pu faire quelque chose, ce n'est clairement pas le cas. Lindley ne reviendra jamais, et il faut que je tourne la page, chose que j'ai envie d'essayer depuis que je connais Aria. Surtout depuis ce soir en particulier. Complètement ailleurs, je profitais d'elle sans aucune gêne à présent. Je lâche ses lèvres quelques secondes pour venir déposer de fiévreux baisers dans son cou, sur sa clavicule, sa poitrine. Je continue mes mouvements de va et viens, accélérant un peu pour nous donner davantage de plaisir, ne pensant à rien d'autre qu'à elle et moi.

Mais qu'est ce qui t'avais pris ? Tu savais même pas pourquoi tu avais entrepris un jeu si dangereux en sa compagnie. Il n'était pas n'importe qui. Il n'était pas le genre de mec que tu recroiserais jamais. Non. C'était le flic qui enquêtait sur toi et t'étais en train de coucher avec lui. Alors même si dans ton esprit tu étais persuadée que tu pourrais te servir de ça pour le faire chanter, au fond de toi, tu avais l'impression que ce serait beaucoup plus compliqué. Pourtant, t'étais bien à ce moment présent. T'avais pas peur, tu t'sentais pas dégoutée. Non. Tu ne ressentais que du plaisir et pour rien au monde t'aurais voulu passer ce moment. C'était comme si d'un coup tu revivais. Comme si d'un coup, ton corps n'était plus un jouet qu'on pouvait utiliser. Et il accélérait la cadence laissant un nouveau soupir de plaisir s'échapper de tes lèvres alors que tu aggripais les draps avec tes doigts. Un flot d'émotion te submergeais. Un flot d'émotion que t'aurais jamais cru être capable de ressentir vis à vis de ce qui se passait chez toi et pourtant, c'était bien réel. Alors peut être qu'une fois ceci terminait ça serait différent. Peut être qu'à la fin, tu réaliserais l'erreur que tu venais de faire mais pour le moment, tu voulais juste sentir encore son corps contre le tiens. Pour le moment, tu ne voulais pas que ça s'arrête.
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Après de longues minutes de plaisir, je pousse un soupir une fois arrivé à terme. J'ai l'impression que mon coeur va sortir de ma poitrine tant il bat fort, et honnêtement, je suis exténué. C'était pas des conneries quand je disais que je comptais dormir en rentrant, car après une grosse journée de boulot, je suis complètement crevé. D'autant plus que là, j'ai fini ma soirée en beauté - du moins pour l'instant - ce qui accroît fortement ma fatigue. Je me retire lentement de la jeune femme, déposant un bref baiser sur ses lèvres avant de m'allonger à ses côtés sur le dos. Je ne sais pas trop quoi dire, car je me vois mal lui demander si tout va bien de son côté. J'espère que oui, sinon je me sentirais plutôt mal. Au final, la relation que j'ai avec Aria est purement physique, et appart le fait que je l'ai interrogé il y a quelques semaines, je ne connais rien d'elle. Peut-être que c'est mieux comme ça, au moins pas d'attache, et c'est exactement ce qu'il me faut. Je ne peux pas me jeter corps et âme dans une relation, je l'ai fait une fois et je n'ai pas du tout envie que les choses tournent mal à nouveau. J'ai bien trop souffert comme ça, alors peut-être que profiter de la vie ne serait pas de refus pour moi en ce moment. Et puis, c'est plutôt plaisant il faut bien l'admettre.

T'avais aucune idée de combien de temps l'acte avait duré en lui même. Tu savais juste que t'avais adorée ça et que pour la première fois de ta vie, t'avais vraiment ressentie du plaisir. Un nouveau soupir sortait de ta bouche et c'était finit. Il se retirait déposant tout de même un baiser sur tes lèvres. Choses qui pour le coup semblait étrange maintenant. Y avait pas besoin de montrer des preuves d'affection si ? Allongée, tu essayais tant bien que mal de reprendre le contrôle de ta respiration et de calmer les battements effrénés de ton coeur. C'est peut être là que les choses dérapèrent vraiment en fin de compte. Toutes tes angoisses revenaient d'un coup s'ajustant les unes sur les autres et tu n'arrivais pas à lutter contre. T'avais l'impression de te faire submerger par tes démons et d'être complètement faible face à ça. Merde. Mais qu'est ce que tu avais fais ? Te redressant d'un coup, tu sautais presque du lit ramassant tes affaires complètement paniquée et enfilant le plus vite possible le tout. N'importe quoi, c'était juste n'importe quoi. « J'pouvais pas. J'aurais pas du. Merde.. » Ta voix s'étranglait alors que des larmes te montaient aux yeux menaçant d'innonder tes joues d'une seconde à l'autre. Fallait que tu t'en ailles. Vraiment.
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Tout bascule soudainement, Aria se lève du lit et récupère ses affaires sans prévenir, comme si elle venait de faire la pire erreur de sa vie. Je me redresse légèrement, assistant impuissant à la scène se déroulant sous mes yeux. Honnêtement, je ne comprend pas du tout ce qui se passe, et ça commence à me prendre un peu la tête. Elle a les larmes aux yeux, ce qui me fout encore plus un coup. J'attrape mon caleçon, l'enfile et me lève du lit pour aller la rejoindre. Je me plante face à elle, sans pour autant la toucher, et essaie de chercher son regard qu'elle tente absolument de fuir. « Qu'est-ce qui a ? » demandais-je, sans grande conviction. Je sais qu'elle fuira à nouveau le sujet et qu'elle ne voudra pas m'en dire davantage. Je commence réellement à soupçonner quelque chose, et cette fois-ci, elle ne pourra pas me dire qu'il n'y a rien. Ce n'est pas possible, Aria n'aurait pas réagi ainsi s'il en était autrement. Leur père est loin d'être blanc comme neige et je le prouverais, coûte que coûte. A savoir ce qu'il fait subir aux deux jumelles, et je crois que ça ne va pas me plaire si je le découvre. Mais il le faut, je ne peux pas laisser deux jeunes femmes subir des violences sans intervenir.

T'avais l'impression de ne même plus savoir où tu étais. La sensation était juste atroce. Là, t'avais la désagréable impression de suffoquer. Fallait que tu sortes d'ici, que tu partes et que tu oublies ce moment au plus vite. Non pas que ça avait été désagréable mais.. C'était du n'importe quoi. Tu avais totalement merdée. Tu pouvais pas. T'avais pas le droit. Tu pouvais pas te permettre de coucher avec quelqu'un. Pas avec quelqu'un qui enquêtait sur toi et qui parfois semblait si près de la vérité. Et là, tu savais que t'agissais mal, que t'étais en train de le conforter dans l'idée qu'il se passait réellement quelque chose mais.. Tu te contrôlais pas. Les larmes innondaient tes joues sans que tu ne puisses faire quoi que ce soit pour les retenir. T'enfilais tes chaussures alors qu'il se plantait face à toi. Ne pas le regarder. Ne surtout pas le regarder. « Qu'est-ce qui a ? » Qu'est ce que tu pouvais répondre à ça ? Rien. Rien de bien crédible. T'ouvrais la porte de la chambre déterminée à t'enfuir d'ici le plus vite possible. La fuite était toujours la solution. Du moins dans ton cas. « J'suis désolée.. » Un bref murmure et tu t'en allais. Tu fuyais. Littéralement.
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