Le soccer c'était ma vie tout comme la musique et je ne pourrais jamais m'en détacher, quoique le soccer je pourrais un jour genre à la fin de mon contrat parce que je ne souhaitais nullement partir jouer dans les championnats européens. J'adorais la MLS parce que ça offrait bien plus de spectacle puisque le Soccer américain n'était pas encore totalement impacté par le business bien que certains joueurs, surtout les grandes vedettes quoi étaient payés une somme colossale par an mais c'était mérité pour l'ensemble de leur carrière ! Enfin bref tout ça pour dire que je venais de finir un entrainement de soccer et que c'était génial ! Après une bonne douche, je décidai de rentrer chez moi puisque c'était la fin de journée mais rapidement, je changeai d'avis parce que je n'avais pas vu Jade de la journée et je me demandais comment elle allait. Je pris donc la direction du North West District pour me rendre jusqu'au domicile de Jade. Moi qui pensais qu'elle serait à l'intérieur, je n'aurais jamais cru que je tomberais nez à nez sur elle... c'était une façon de parler hein ! Elle se trouvait sur le toit de sa maison, alors je déglutis légèrement parce que je souffrais du vertige. Mais comme je voulais lui parler, du moins essayer de comprendre ce qu'elle avait, je tâchais de vaincre ma peur et de la rejoindre sur le toit... Mais je ne pus pas aller plus loin que l'entrée de la fenêtre. " Hello Jade... Je te dérange pas j'espère ? "

Vêtue d’un jean et d’un sweat à capuche, j’observais la vue que m’offrait le toit de ma maison. D’ici, je pouvais apercevoir toutes les maisons qui environnaient North West. Néanmoins, lorsque je me tournais de l’autre côté, j’avais accès à la vue de mon jardin. Mon père avait insisté pour que l’on achète une maison dans ce quartier, tandis que ma mère ne voulait que récupérer le luxe de North east district. Maintenant, mon père avait disparus et ma mère avait filé avec son nouveau mari à New-York par leur présence fantomatique, je m’étais isolé sur le toit de ma maison. Vers ma fenêtre, il y avait un endroit où je pouvais m’assoir sans risquer de me tuer. Même si j’étais mal à cet instant, ce n’était pas à mes parents que je pensais, mais à Noaly. Au loin, le soleil se déclinait pour laisser place à un fond marbré de rose. Encore envahis par la trace brulante que m’avait laissée ma dispute avec mon amie, je songeais à ce qu’aurait été ma vie, si je m’étais engagé à l’armée. Petite, j’aurais aimé être une marin’s comme mon père, mais il avait réussis à me dissuader. " Hello Jade... Je te dérange pas j'espère ? " Je sursautais légèrement, me tournant vers l’origine de la voix. Bah merde ! Qu’est-ce qu’il faisait là ?! « Qu’est-ce que tu fou là ? On t’a jamais appris à sonner à une porte » A mes mots un sourire sarcastique naissait sur mon visage.

En amitié j'étais du genre à très fidèle donc parfois trop collant surtout avec mes amies filles. C'était la raison pour laquelle j'étais venu aujourd'hui à l'improviste chez Jade, parce que j'étais très inquiet pour elle du fait que je ne l'avais pas vu de la journée, donc il était de mon devoir d'ami de voir si elle allait bien et d'être présent à ses côtés si le contraire était avéré. Bref oui je me suis rendu chez elle et quelle fut ma surprise lorsque je l'avais trouvée sur le toit. Moi qui avais totalement le vertige, je m'étais dit que je ne pourrais jamais monter la rejoindre mais comme elle semblait être dans un état second, elle n'entendrait pas si j'avais du sonner alors j'avais pris l'option la plus simple : je l'avais rejointe en faisant bien attention à ne pas regarder en bas, sinon je paniquerais et comment dire, ce n'était pas bon du tout ! Qu'importe j'avais réussi à surmonter légèrement ma phobie mais je me figeai sur place en entendant les paroles de mon amie... " Euh je suis désolé de passer à l'improviste et en plus sans sonner mais comme tu étais sur le toit, je ne voulais pas que tu tombes... "

Sérieusement, heureusement que j’étais assise. Me surprendre comme ça, c’était des coups à me tuer. Imaginez que je prenne peur et plouf, je m’écrase par terre comme si je n’avais jamais existé. " Euh je suis désolé de passer à l'improviste et en plus sans sonner mais comme tu étais sur le toit, je ne voulais pas que tu tombes... " Pourquoi est-ce que j’avais l’impression d’entendre un sous-entendu sous ses propos ? Il pensait que j’allais me suicider ? J’arquais un sourcil. « Non je rêve ! Tu pensais que j’allais sauter ? » Plissant mes yeux, je le scrutais en le pointant du doigt. « T’as pas osé » Est-ce que j’avais envie de mourir pour si peu ? Puis, au fond de moi, j’avais espoir que mon père rentre. Un euphémisme quand on savait qu’il avait été déclaré disparu en mission. Cela voulait dire qu’il n’y avait aucune chance de le retrouver. Même si à mes yeux, c’était la pire douleur, je ne ferais rien pour attenter à ma vie. Ce n’était pas digne d’un soldat. Non, c’était lâche et je refusais d’être lâche aux yeux de quiconque. « Pourquoi est-ce que tu restes là ? Viens me rejoindre. A moins que t’es peur » me moquais-je. Godric était complètement devenu livide

Elle pensait que je la croyais si mal au point d'en finir avec sa vie, mais non jamais je n'aurais fait ça quoi ! Je la regardais l'air légèrement blessé avant de répondre d'une voix faussement détachée : " Je ne voulais pas que tu tombes dans la précipitation ! J'ai vu que tu étais dans tes pensées et je ne voulais pas te déranger avec le coup de sonnette voilà tout... " oui j'étais un peu vexé qu'elle pense que je la croyais capable de faire une bêtise pareille.... Fin bref, je n'arrivais pas à réfléchir convenablement... De multitudes de questions fusaient dans mon esprit ! Comment elle faisait pour faire face ?! Je pouvais tout plein de trucs mais être à une telle hauteur, je ne pourrais pas du tout quoi ! En plus il fallait savoir que j'étais astraphobe donc me retrouver sur un toit alors qu'à tout moment, il pourrait y avoir un orage voire plus, pas trop pour moi hein ! Mais pour mon amie, j'étais prêt à prendre le risque donc à surmonter ma peur. Cependant au lieu de la rejoindre réellement sur le toit, je restais juste au niveau de la fenêtre parce que je n'étais pas du tout serein et j'avais les jambes qui flageollaient dangereusement, le teint livide. Bref j'étais en panique totale mais j'essayais tant bien que mal. " J'ai du mal... Oui j'ai peur du vide " avoua-t-il avec conviction faisant en sorte de la toiser.

" Je ne voulais pas que tu tombes dans la précipitation ! J'ai vu que tu étais dans tes pensées et je ne voulais pas te déranger avec le coup de sonnette voilà tout... " Ne voyait-il pas que je jouais avec lui ? C’était une délicate attention de sa part. « Soit pas vexé. » Je tentais de rattraper le coup, car je voyais bien qu’il était vexé. Aussi, je lui disais de me rejoindre, mais manque de chance pour lui, je me moquais une nouvelle fois. Le jeune homme semblait devenir de plus en plus livide. Passant la fenêtre, il restait tout de même à son rebord, avant de me donner une explication : " J'ai du mal... Oui j'ai peur du vide " Eh merde. J’avais encore fait une gaffe. Pour me pardonner, je me relevais avec aisance, avant de marcher jusqu’à lui avec agilité sans aucune conscience du danger. « Désolé, je ne savais pas. Je t’assure que d’ici, tu ne peux pas tomber » Je ne pouvais pas comprendre ce qu’il ressentait, car depuis l’enfance, je ne faisais que me dépasser. Depuis l’enfance, j’avais occulté pratiquement toutes les peurs. A cet âge-là, j’avais voulu être aussi forte que mon père, mais comme il me l’avait si bien dit : tout le monde avait une peur.

J'étais très susceptible donc oui quand on me disait des choses comme ça, je me vexais très rapidement mais je n'étais pas du genre rancunier donc je restais rarement plus de quelques heures à bouder quelqu'un, encore moins des amis. Elle me disait de ne pas être vexé mais je ne répondais pas parce que j'étais encore vexé justement et c'était à ce moment-là qu'elle me demanda de venir la rejoindre. Mais alors que je venais de sortir de la fenêtre, je m'arrêtais au rebord pour lui lancer que j'avais peur du vide et j'avais vraiment du mal à avancer là. Je déglutis légèrement, je transpirais à grosse goutte d'un coup, je tremblais comme une feuille... Elle tentait de me rassurer en disant que de là où elle était on ne pouvait pas tomber mais je me retenais de répliquer qu'on pouvait tomber de n'importe où... J'essayais tout de même d'avancer par petits pas avant d'arriver à sa hauteur. J'avais sérieusement mal au coeur et j'évitais de mon mieux de regarder en bas. " Voilà je suis... là... "

Je le taquinais, car pour moi, c’était irrationnel d’avoir peur. En réalité, c’était la peur qui nous tuait et non les obstacles en eux-mêmes. S’il avait confiance en lui, il ne tomberait pas, mais si au contraire il montrait un signe de stresse, il tomberait. Comme pour se prouver quelque chose, il se rapprochait de moi, le pas hésitant. " Voilà je suis... là... " Un sourire naissait sur mon visage. Finalement, il avait osé contredire sa peur. Même si ce n’était que le début, ma présence pourrait peut-être l’aider ? « T’étais pas obligé » Face à moi, il m’avait l’air tendu. Un vrai bâton de bois ! « On s’assoit » Avec la même agilité, je m’asseyais sur le toit, me préparant à l’aider si jamais il avait du mal. « Au fait, tu veux bien me dire pourquoi tu es venues me voir ? Me dit pas que t’espérais me trouver en petite tenue » Je le taquinais pour détendre l’atmosphère et pour qu’il mette le vide de côté. Il ne fallait surtout pas qu’il regarde en bas.