« Hé mademoiselle t’es charmante, ça t’dirais une glace à la menthe ? » Le regard noir que je lançais au petit merdeux, suffisait à le faire fuir. Dans ma tenue de princesse du ghetto, je passais totalement inaperçu ou presque. Un masque sur le visage, une bombe de couleur jaune canari dans l’autre main, j’étais en train de réaliser une œuvre artistique représentant le blason de ma future maison. Maison dans laquelle, je faisais une période d’essai en tant que bizut. Connaissant mon caractère, il aurait été plus plausible que je refuse de me plier au bizutage. Seulement, cette maison était différente des autres. Quant à savoir pourquoi j’avais pris ce lieu, c’était une toute autre histoire. J’étais imprévisible et ça me bottais bien. Tout en me mordant la lèvre, je m’appliquais avec soin, lorsqu’une main se posait sur mon épaule. Surprise, je me retournais et de ma bombe, faisait une énorme tâche jaune sur sa tenue. J’allais clouer la personne au sol, lorsque je reconnaissais Noaly. « Bordel Noaly ! T’es complètement dingue ! » Cette fille était folle. Elle savait pertinemment que je détestais être prise par surprise. Une chance que je lui ai pas fait une de mes fameuses prises d’aïkido !

© dark dreams.

J'avais ce besoin d'écrire, ce besoin d'ancrer sur le papier quelques grifonnages inspirants, quelques mots flottant dans mon esprit à la vue d'une inspiration si bien qu'en me levant ce matin-là, l'évidence fut à la sortie vers d'autres quartiers, des quatiers qui m'inspiraient car surement étais-je riche mais je n'étais pas de ces riches qui s'en vantent mais de ceux qui aide : ouais, j'ai beaucoup de défauts mais pas celui-ci si bien que mes romans, mes publications dans les magazines parlaient souvent de la pauvreté, des orphelins, des maladies comme pour faire prendre conscience de ces soucis actuels. Je partais donc en début de matinée, après avoir enfilé une de mes tenues originales mais peu sophistiquée, en direction du quartier pauvre que j'aimais pour son authenticité et aussi, parce qu'on voyait réellement là-bas que l'argent ne fait pas tout ; on devrait emmener ma vraie mère là-bas et prendre son fric et le mien pour sortir de là ceux qui en ont besoin ! Rien qu'à cette pensée, j'eus un petit rire et mes yeux pétillèrent de joie à l'idée d'imaginer réussir à sortir plus que des orphelins du pétrin, je n'avais réussi que cela. Alors que je me baladais dans le Trasmore park à la recherche d'une place parfaite pour m'inspirer, je vis la silhouette de Jade, ma demi-sœur secrète se former au loin contre un mur : mais que faisait-elle ? Elle taguait, j'avais limite honte d'elle sur ce coup mais je pouvais pas la blâmer, c'est de l'art quoique en jaune, c'est du blasphème. J'allais donc à sa suite et posais ma main sur son épaule créant un trop gros effet de surprise si bien qu'elle m'engueula lègèrement et je souriais, gênée en disant : Ouuuup'sss ... j'suis désolé ma petite, je voulais pas mais ça t'apprendra à avoir mauvais gout niveau couleur ... on dirait t'as tué un poussin ... avais-je dit en éclatant de rire avant de rajouter une onomatopée de ma confection ; Huhuuuu ... Je m'éexclaffais.

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« Ouuuup'sss ... j'suis désolé ma petite, je voulais pas mais ça t'apprendra à avoir mauvais gout niveau couleur ... on dirait t'as tué un poussin ... » C’était petit de s’attaquer à la couleur de mon tag. « Si tu veux tout savoir, je n’ai pas vraiment eu le choix.. » marmonnais-je en me retournant pour finir mon chef d’œuvre. Je ne savais pas vraiment dessiné, mais il fallait reconnaitre que mon tag avait de l’allure. Fier de moi, je m’étais un point final, avant de poser la bombe par terre et de retirer mon masque tout droit importé de Chine. « Bon » disais-je en posant mes mains sur mes hanches. « Tu vas me dire ce que tu fais ici ? » Alors que je lui posais cette question, une alarme de flique retentissait. Merde ! « Les flics ! » Prenant Noaly par la main, je la tirais à sa suite. « Cours ! » Je faisais partie du club d’athlétisme et je faisais du sport depuis le plus jeune, contrairement à Noaly qui en faisait beaucoup moins que moi. En clair, j’étais plus endurante pour une course poursuite avec des flics. Continuant de courir, alors que les flics s’étaient arrêtés près du lieu de mon crime, mon regard se posait sur une cachette coincé entre deux poubelles. Aussi, je la tirais à ma suite.

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[size=12]Je voyais pas vraiment l'utilité de faire son art sur le mur si c'est pour utiliser qu'une couleur qui en plus est totalement pourrie. Je n'aime pas du tout, du tout son choix, c'est pas stratégique et je n'hésite pas à lui dire mais elle semble pas apprécier et me dit presque trop sèchement qu'elle n'a pas eu le choix alors je lève le sourcil d'étonnement. je me questionne pour comprendre ce qu'elle veut dire imaginant que c'est surement dans le cadre de sa nouvelle demande à entrer chez les Valmont mais je n'ai pas le temps de parler qu'elle poursuit son dessin et me confirme qu'elle faisait un gribouillage pour les Valmont. Elle pose ses affaires en m'attaquant dans le vif à savoir la raison de ma presence mais une sirène retentit et elle tire mon bras, je suis tellement surprise que j'ai pas le temps de réagir ou quoi, je cours comme elle me le dit, simplement. Elle me tire et je m'oblige donc à courir le plus vite possible meme si j'ai pas la tenue adaptée. Heureusement, la jolie demoiselle trouve une cachette derrière des pubelles et avec toute cette adrénaline, je ne peux m’empêcher de m'écrier : C'était trop bien ... j'adore ! C'était grandiose ! Je m'exclame résistant heureusement à me lever parce que sinon on m'aurait vu. T'es cinglée mais j'adore ... T'as semée la cavalerie, bébé youpla ! dis-je en riant manquant de tomber au sol cachée derrière la poubelle.

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