Se relâcher, respirer un peu, oublier tout. T'en avais besoin. Vraiment. Généralement, tu ne quittais pas la maison. Encore moins si c'était dans l'optique de laisser Lily toute seule. Mais celle ci avait prétextée un devoir important pour s'échapper de la demeure familiale le temps d'une soirée et toi, tu te retrouvais désormais seule. Celui qui te servais de géniteur était absent pour une grande partie de la soirée et après un petit moment de réflexion, tu finissais par quitter le grand salon te dirigeant vers l'extérieur. Sortie de secours. T'es virée dans les bars étaient devenus choses fréquentes même si généralement, tu réussissais à garder le tout secret. Si ton père venait à le savoir, tu risquais de passer un sale moment. D'ailleurs, tu ne les comptais plus tellement ils étaient nombreux. Direction le badass coffee. Rien que le nom te faisais aimer l'endroit. Puis généralement, la clientèle n'était pas trop chiante et tu réussissais à passer des soirées pas trop mouvementée. Poussant la porte de l'endroit, tu te glissais entre quelques personnes cherchant à rejoindre le comptoir. C'était toujours comme ça. T'allais au comptoir, tu enchaînais les verres plus que de raisons et tu finissais par rentrer en rampant chez toi priant pour que personne ne te trouve dans cet état. Et alors que t'arrivais presque au but, tu bloquais quelques secondes. Soudainement sur tes gardes, tu regardais celui qui était déjà là, le reconnaissant au premier coup d'oeil. Il y avait ce genre de personne qu'on n'oubliait pas. Et prenant ton courage à deux mains tu t'installais à côté de lui sans pourtant lui jeter un regard. « J'pensais pas vous voir ici. J'pensais que votre truc c'était plutôt de vous mêlez des choses qui ne vous regarde pas. »
© dark dreams.

Comme tous les vendredis, je prenais un peu de temps pour moi afin d'aller boire un coup au bar. Voire plusieurs en général. Je n'aime pas me mettre dans cet état, sachant que ma fille est avec la nourrice à la maison, mais j'ai pris cette habitude. Je crois que j'aurais du mal à l'éradiquer complètement de mes habitudes. J'envoie un rapide SMS à la nourrice pour savoir si Mia dort, et apparemment elle a l'air de s'être endormie il y a quelques minutes. Tant mieux, ça me rassure un peu dans un sens. Et même si je n'ai en aucun cas envie de devenir comme mon père, j'ai peur de le devenir. Ça m'effraie énormément. Bref, assis au comptoir, je commande un troisième whisky pour la route. Je ne suis pas ivre, pas du tout, car je crois que je me suis trop habitué à boire de l'alcool. Alors j'essaie de noyer mes soucis comme je le peux.. Je suis encore loin de trouver le meurtrier de Lindley, et ça commence sérieusement à me ronger de l'intérieur, j'espère vite résoudre cette affaire. Bien que ça fasse plus d'un an que je bosse dessus. J'ai d'autres affaires en cours, heureusement, ça me change les idées de la sorte. D'ailleurs, j'entend une voix familière qui m'agresse sans hésiter. Je tourne lentement ma tête vers la jeune femme, Aria, que j'ai interrogé il y a quelques semaines. Aucune expression ne s'affiche sur mon visage, car pour moi, c'est totalement légitime de l'aider. Elle a des problèmes, je le sais, et je finirais bien par le découvrir. C'est mon métier après tout. « Tu peux me dire n'importe quoi, j'arrêterais jamais de mener l'enquête. » Un petit sourire se dessine alors sur mon visage, et je plonge mon regard dans le sien. C'est une très belle femme, mais je sais qu'elle cache un truc. C'est certain.

Froide ? Peut être un peu. Voir même beaucoup en fait. Mais, t'étais obligée. Obligée d'agir comme ça, de te montrer sur la défensive. Pour la simple et bonne raison que t'avais l'impression qu'il commençait à empiéter sur des choses qui ne le regardait pas. Et bien entendu tu ne supportais pas ça. C'était trop dangereux. Ta vie, tes secrets. Tu ne pouvais pas te permettre de tout laisser partir en fumée. Tu ne pouvais pas prendre le risque que tout se retrouve exposer. Personne n'y croierait et ça se retournerait forcément contre vous. Y avait pas d'issu de secours dans cette situation, les choses allaient juste partir à la dérive et tu voulais à tout prix protéger le peu de chose qu'ils vous restez. T'avais perdue ton innocence. Il l'avait volé en même temps que celle de ta jumelle. Il avait rendu vos vies misérable mais tu savais que personne ne voudrait jamais croire qu'il était un monstre. C'était comme un combat perdu d'avance alors pourquoi s'embêtait à foncer tête baissé dans quelque chose d'insurmontable. Non. Tu voulais juste que ce mec arrêter de s'intéresser à vous. Qu'il vous laisse tranquille et s'occupe d'autre chose que de la vie si parfaite des Bridgestone. « On en est au tutoiement ? Parfait. » Tu soutenais son regard commandant finalement ton premier verre avant de reprendre la parole. « C'est bien bête de perdre son temps sur une famille ou il ne se passe rien. J'suppose que tu dois vraiment te faire chier pour n'avoir rien d'autre à faire. » Un petit sourire narquois venait étirer tes lèvres. Tu ne savais pas trop comment l'éloigner de tout ça mais t'allais y arriver. C'était certains.
© dark dreams.

Je ne pensais pas retrouver Aria dans ce bar, et à vrai dire, après avoir l'avoir interrogé elle et sa soeur, je ne pensais pas la revoir du tout. Effectivement, tout ne s'était pas passé comme je m'y attendais. J'étais persuadé que j'arriverais à leur faire avouer quelque chose, n'importe quoi, mais à priori elles s'étaient liées toutes les deux pour ne rien dire. Je les ai d'ailleurs tellement poussées à bout qu'Aria s'est levée de la table en m'affichant ses bras couverts de bleus sans s'en rendre compte. Après cela, elles sont parties sans dire mot et je me suis retrouvé comme un con. Honnêtement, j'aurais aimé les arrêter dans leur course mais je me serais fait remballer plus qu'autre chose. J'ai donc laissé filer, sans pour autant oublier quoi que ce soit. Je prend tout en note, c'est mon boulot. Je lâche un soupir, buvant une gorgée de mon whisky sans pour autant la scruter. Elle commence à partir au quart de tour, m'agressant presque en essayant de me convaincre que sa famille était des plus parfaites. Ce n'est pas du tout mon avis, et après avoir vu ce cher Bridgestone un peu trop alcoolisé et les bleus sur les bras d'Aria.. c'est bien plus qu'une coïncidence à mon avis. Je daigne enfin tourner le regard vers son visage d'ange. « J'fais juste mon travail tu sais ? C'est pas contre toi, ni contre ta soeur, c'est juste pour vous aider. Et si j'trouve rien, t'entendras plus jamais parler de moi. » Je n'allais pas harceler une pauvre jeune femme de vingt-deux ans, je veux juste confirmer les doutes que j'ai. Et si j'ai tort, tant mieux pour elles.

T'allais quand même pas laissé un type débarqué de nul part foutre la merde dans tes histoires de famille. Le tout était déjà assez chaotique pour qu'il ne vienne pas en rajouter une couche par dessus. Par contre, tu ne savais pas comment t'y prendre. A vriginia Beach, vous étiez typiquement la famille parfaite. Tout le monde trouvait votre père si exemplaire et si fort pour continuer à vous éduquez alors que votre mère et votre soeur la plus âgées n'étaient plus de ce monde. Ce qu'ils ne savaient pas bien sûr était son alcoolémie, sa violence et les viols que vous subissiez depuis maintenant des années. Mais qui pourrait vous croire ? Qui pourrez croire qu'il n'était qu'un monstre alors que tout le monde l'idéalisait tellement. « Tu ne t'es jamais dis que parfois, remuer les vieux démons n'étaient pas ce qu'il y avait de mieux à faire ? Puis je suis prête à parier que t'as absolument rien et sans rien, tu peux pas continuer à nous tourner autour. » C'était comme ça que les choses marchaient non ? Ils devaient avoir des preuves. Des choses concrètes. Et puisque ni toi, ni Lily n'ouvrait la bouche, il était impossible qu'il puisse avoir rien que l'ombre d'une piste. Tu buvais une gorgée de ton verre plongeant à nouveau ton regard dans le sien. Un pas en avant et tu réduisais l'espace se trouvant entre vous. « Alors dis moi. Qu'est ce qui peut autant t'intéresser pour que tu convoques carrément ? »
© dark dreams.

J'espère vraiment qu'elle va cracher le morceau, ou au moins faire une gaffe qui me laisserait croire que j'ai raison. De toute façon, je sais que j'ai raison, je me trompe rarement en ce qui concerne mon travail. Après, à savoir ce qui cloche chez les Bridgestone, c'est une autre affaire. Je sais que quelque chose ne tourne pas rond, mais je ne sais pas exactement quoi. J'ai entendu que cette famille avait subi de nombreux chocs émotionnels, comme la mort de la célèbre chirurgienne de la famille ainsi que leur fille aînée. Les jumelles Aria et Liberty ont dû en pâtir énormément, et je suis certain que le père aussi. Ce n'est pas pour rien qu'il pue l'alcool à vingt mètres. « Je remue de vieux démons là ? Je t'écoute, dis m'en plus. » Ah, peut-être qu'elle commençait à flancher, tout comme elle avait flanché à l'interrogatoire. Si vraiment quelque chose se passe chez eux, elles sont très fortes. Très fortes pour tout garder pour elles, sans rien dire à quiconque. Il faut bien qu'il y ait un moment où une des deux avouera quelque chose. Je sens ensuite que la jeune femme se rapproche de moi. Elle fait quoi là ? Son regard doux, mais à la fois agacé me scrute et je ne peux pas répondre autrement que par un petit sourire. « Je sens qu'il y a un truc. J'peux pas te dire exactement quoi, mais j'ai l'impression que la famille Bridgestone n'est pas aussi parfaite qu'elle n'y parait. » S'il y a bien quelque chose que je ne suis pas, c'est être dupe. Je ne l'ai jamais été, et je ne le serais certainement jamais.

Parce que t'avais un peu de mal à cerner la situation. T'étais quasi sûre qu'il avait rien. Personne n'avait rien sur vous. Alors comment pouvait-il vous convoquez en n'ayant que des légères suspicions ? C'était pas crédible. Et même s'il tentait d'y aller au bluff pour te faire craquer, ça ne marcherais pas. Pour la simple et bonne raison que t'étais sûrement l'une des meilleures comédiennes de Virginia Beach. Personne ne s'était jamais doutée de rien et jamais, jamais tu n'avais craquée. C'était pas aujourd'hui que ça allait commencer. De toute manière, il finirait par abandonner. Comme tout le monde. Il ne pourrait pas vous sauvez. Personne ne le pouvait. Seul la mort de votre père mettrait un terme à tout ça et même encore après, tu étais certaines que les souvenirs allaient continuer à venir te hanter. Comme une boucle sans fin. Un éternel recommencement. Ta vie était un cauchemar, ni plus ni moins. T'avais juste appris à vivre avec même si la vengeance semblait t'habiter ces derniers temps. « Bien tenté mais.. Non. » Gosh, tu devais vraiment faire attention à tes paroles. Sans le vouloir, tu le mettais toi même sur une piste. Ou du moins, tu l'encourageais à continuer à chercher. Ce que tu ne voulais pas. « J'dirais que ton intuition est mauvaise. Mais libre à toi de perdre ton temps. J'pensais que y avait des vraies cas à sauver, faut croire que non. » Toujours ce sourire malicieux empreint sur tes lèvres, tu faisais un pas de plus en sa direction. La proximité était presque dérangeante mais, tu continuais sur ta lancée. « Et si tu arrêtais d'être aussi ennuyeux ? J'suis sûre qu'on peut trouver des tonnes de choses intéressantes à faire. »
© dark dreams.

Elle n'arrivera pas longtemps à jouer à ce petit jeu, je l'aurais avant. Ce n'est pas pour rien que j'ai fait des études en criminologie, je reconnais généralement les gens qui me mentent. Je pense avoir un don pour ça, je ne me fais jamais duper, et si la jeune femme croit une seule seconde jouer de moi, elle se met le doigt dans l'oeil. Certes, depuis quelques mois, je ne suis plus aussi perspicace dans mes affaires, mais il faut que je me remette. Petit à petit, je fais mon deuil, même si je dois avouer que j'ai beaucoup de mal. Savoir que la femme que l'on aime a été victime d'une souffrance indescriptible, ça n'aide pas pour oublier. Je ne l'oublierais jamais de toute façon, après tout c'est la mère de ma fille. « Vous êtes un cas à sauver, que tu me dises le contraire ou non. » dis-je en esquissant à mon tour un sourire en coin. Moi aussi je peux jouer, je sais faire, et il faut admettre que l'alcool aide un peu là. J'ai perdu un peu goût à la vie depuis l'année dernière, mais à priori Aria est d'humeur taquine et je ne comprend pas pourquoi elle agit ainsi. Je ne peux pas m'empêcher de rester sur le cul quand elle prononce ces mots.. quelques peu aguicheurs. Elle essaie de dévier la conversation à son avantage, je connais cela. Seulement, je ne me laisse pas abattre et ne me recule pas pour autant de ce magnifique visage. « Ah oui ? Et tu voudrais faire quoi ? » Je finis par rentrer dans son petit jeu, voir jusqu'où elle peut aller pour se protéger.

Aguicheuse ? Oui. Sans hésitation. Tu savais que tu étais jolie. Même si t'étais bien loin de te considérer comme un canon de beauté et que tu n'étais pas narcissique au point de t'envoyer des fleurs H24 comme certaine personne de ta connaissance, tu savais tout de même que tu plaisais. Même beaucoup. Et même si généralement, tu te fichais que ça soit le cas ou pas, tu devais avouer que parfois, jouer de tes atouts pouvaient être sacrément avantageant. Puis quelque part, dans ton esprit, c'était ton seul moyen de t'en sortir. De l'éloigner de tout. Et surtout de Liberty et toi. Tu n'aimais pas les gens qui rentraient dans vos affaires. Pour la simple et bonne raison que tu voulais garder le tout secret et que si les choses venaient à s'ébruiter, t'aurais honte. Honte de tout ça. Honte du regard des autres. Non. C'était beaucoup mieux de laisser les gens de Virginia Beach dans l'ignorance la plus totale. « Tu laisseras tomber bien vite. » T'arborais une confiance en toi résistante à toute épreuve alors qu'au fond, c'était bien loin d'être le cas. Parfois, t'avais l'impression de pouvoir tout faire exploser en quelques secondes. Parfois, il te semblais que tes barrières n'étaient pas si protectrice que ce que tu pouvais penser. « Mh, on pourrait sortir prendre l'air, aller manger un truc, continuer à boire comme de bon alcoolique ou tout simplement faire des choses d'adultes. » Tu souriais à nouveau l'air de rien ne lui laissant aucun moyen de te déstabiliser.
© dark dreams.

Je n'aurais jamais pensé rencontré Aria autrement que dans le cadre d'un interrogatoire. Si je devais faire avancer mon enquête, je les aurais convoquées à nouveau dans mon bureau, et je dois avouer que dans un bar, c'est un peu difficile de percer ses mystères à jour. C'est qu'elle me donne du fil à retordre, peut-être même encore plus que sa soeur Liberty. Dans quoi je me suis lancé sérieusement ? « C'est c'que tu crois. » dis-je en laissant échapper un petit rire, comme si elle allait m'éloigner de cette affaire. Elle rêve la pauvre petite. Maintenant que j'ai mis mon nez là dedans, je ne le sortirai pas avant d'avoir trouvé quelque chose ou d'être certain qu'il n'y a rien comme elle le dit si bien. Les bleus que j'ai remarqué sur son bras il y a quelques jours ne sont pas anodins, et si elle croit que je ne les ai pas vu, elle se trompe. Alors que je rentre dans son petit jeu extrêmement bizarre, mes yeux sortent presque de leurs orbites quand elle me propose littéralement de coucher avec. Elle est sérieuse ? Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu affaire à une femme aussi entreprenante, et même si je l'étais moi aussi avant la mort de Lindley, ça me surprend de sa part. Je arque un sourcil, oubliant complètement les autres propositions qu'elle m'a faite. « Faire des choses d'adultes ? Tu m'expliques ? » dis-je, jouant à un pauvre innocent de quinze ans. En y repensant, elle a cinq ans de moins que moi, alors je me vois mal faire autre chose qu'un interrogatoire avec cette dernière.

N'étais ce pas comme de la prostitution en quelque sorte ? T'arquais un sourcil soudainement absorbée dans tes pensées. C'était étrange, vraiment. Mais, y avait bien longtemps que tu avais arrêtée de te respecter. Tu ne valais rien, tu le savais. Sinon, jamais tu n'aurais subi des choses comme ça. Alors bien sûr, jamais tu n'étais réellement passée à l'acte. Du moins, pas volontairement. Mais au final, qu'est ce qui t'empêchais de le faire ? Ce n'était pas comme si tu te préservais pour quelque chose. Y avait bien longtemps qu'on t'avais volé ton innocence. Une catin. C'est ce que tu pensais être la plupart du temps. Tu ne faisais que le prouver en quelque sorte. Un petit sourire venait à nouveau se nicher sur tes lèvres quand il ne relevait que la dernière partie de ta phrase. Bien sûr, tu aurais du t'en douter. Comment capituler devant des avances aussi directe ? « Je t'explique ou je te montre ? » Tu lançais le jeu, tout simplement. Et tu étais sûre qu'avec quelque chose comme ça, il n'allait pas revenir sur le sujet que tu cherchais tant à éviter. Quelque part, tu sauvais ta peau en agissant comme ça. Du moins, t'essayais de te convaincre que c'était le cas. Une nouvelle gorgée et tu le fixais une nouvelle fois attendant une réaction de sa part. Au pire, il était pas mal. Puis peut être que s'il avait ce genre de chose, il vous lacherez plus rapidement. Ouais, t'espérais vraiment que ça soit le cas. « Me dis pas que tu vas jouer l'mec genre "non, jamais l'premier soir" ou autre connerie du style. Ce serait décevant. »[
© dark dreams.

Elle cherche quoi là ? Je ne comprend vraiment pas ce comportement qu'elle a envers moi, à moins qu'elle cherche à me manipuler, ce qui est certainement le cas. Aria fait donc vraiment tout pour sauver sa peau, ce qui veut dire qu'il a forcément quelque chose qui se trame.. car je doute que je l'intéresse soudainement. Bien que j'adore ce genre de femmes, entreprenantes et qui n'ont pas froid aux yeux, je trouve que ça ne colle pas. J'aurais pu couper court à tout ça, mais je n'en ai pas la moindre envie, alors je continue de rétorquer en attendant ses prochaines réactions. Je fais mine d'hésiter à sa question, bien que la deuxième option soit la plus tentante. « A ton avis ? » J'ai vraiment dit ça ? Ça doit être la première fois en un an que je me laisse aussi facilement draguer, qui plus est par une fille bien trop jeune. Et qui a des problèmes. Le whisky doit finalement avoir un effet sur moi, et je regrette presque d'avoir prononcé ses paroles. Je lâche un petit rire amusé quand elle se prend pour une meuf super pressée, comme si j'allais la prendre dans les toilettes dans cinq minutes. Pas mon genre. « J'suis un peu vieux pour toi tu sais. » dis-je, buvant une gorgée de mon troisième verre que je viens d'ailleurs de terminer. J'en reprend un ? Ouais, il me faut bien ça je pense.  Je hèle donc le barmaid, me demandant si Aria est au courant de mon âge. A priori, ça n'a pas l'air de la déranger plus que cela..

Et tellement idiot. C'était pas comme si les mecs de nos jours cherchaient à avoir un brin de romantisme. Tant qu'il pouvait tirer un coup, ça leurs allait. Et la plupart du temps, ils étaient prêt à tout. En gros, s'il te remballais gentiment, tu serais vexée dans ton estime en plus de trouver ça particulièrement hypocrite. Quoi qu'en fait, il ne semblait pas vraiment te repousser. Sa réponse te donnais plus l'impression qu'il avait envie que tu lui montres ce que tu pouvais avoir derrière la tête. Chouette. Un bon point pour toi. Un sourire amusée venait éclairer ton visage alors que tu terminais finalement ton verre commandé. « Ou peut être que t'es pile ce qui me conviens. » C'était pas non plus comme s'il avait quarante ans. Du moins, tu savais pas son âge exact mais t'étais sûre qu'il ne dépassait pas la trentaine. Presque si tu ne mettrais pas ta main à couper. Puis, les gens ton âge, tu les trouvais idiots et inintéressant. D'ailleurs, en dehors de ce fait là, tu parlais seulement d'une aventure, pas d'une relation alors au pire, qu'est ce que l'âge venait faire la dedans ? « J'en conclus tout de même que tu voulais que je te montre. » Ouais. Puis au pire, t'avais rien à perdre à faire le premier pas. Et c'était toujours le bon moyen pour l'éloigner de ses questions et ses doutes. Tu te penchais légèrement approchant dangereusement ton visage du sien et finissant par reprendre doucement. « Toujours partant ? »
© dark dreams.

Je crois que c'est une des premières fois qu'une femme aussi jeune s'intéresse à moi. Bien entendu, Aria agit ainsi pour me manipuler et me prouver que tout va bien dans sa famille et dans sa tête. Même si c'est une très belle femme, je me vois mal faire quoi que soit, bien qu'elle me demande clairement de coucher avec. Apparemment, mon âge ne la dérange pas, quand on y regarde de plus près, ce n'est pas non plus vingt ans d'écart. Il faut que je reste de marbre et que je ne craque pas à ses avances. Mais bon, je reste un homme et je n'ai eu personne depuis un an. « Si tu l'dis » répondis-je en haussant les épaules, pas très convaincu par cette réponse. Alors que j'attrape mon verre de whisky sur le comptoir, je sens que la jeune femme s'est considérablement rapprochée de moi, ce qui me trouble un peu. Ne pas craquer est mon mot d'ordre, même si j'ai l'impression que ma bouche dit le contraire de ce que je pense. « Hmm je t'en prie. » Je peux presque sentir son souffle chaud contre mon visage. Putain je vais commencer à vraiment perdre la tête si je continue ainsi. Il faudrait déjà que j'arrête de boire pour cela, et je suis clairement mal parti là.

T'avais aucune idée de la situation dans laquel tu t'embarquais. C'était dangeureux comme jeu. Très dangereux si on prenait en compte qu'il était flic et qu'il fouinait dans tes affaires. Encore plus dangereux si quelqu'un venait à apprendre ce que tu faisais. Parce que t'étais clairement en train de l'aguicher juste par espoir d'être tranquille après ça. Comme si tu cherchais à l'acheter. Prête à te donner pour un soupçon de sécurité. Catin. Bon nombre de gens pourrait dire ça en voyant ton manège mais.. Tu t'en fichais. C'était pas quelque chose qui te dérangeais, tu t'fichais de ce qu'on pouvait penser de toi et quand bien même ce serait le cas, c'était pas comme si les gens pouvaient comprendre. Alors tant pis, tu jouais le tout pour le tout. Et il marchait dans ton manège, il courrait dans ton jeu les yeux fermés. Peut être n'avait-il pas compris ou peut être s'en fichait-il tout simplement. Peu importait. Il attendait que tu passes à l'acte et t'allais le faire. Maintenant. Un sourire amusée s'était dessiné sur tes lèvres alors que tu t'approchais un peu plus de son visage. Tu pouvais sentir son souffle chaud envahir ta peau mais tu ne bronchais pas te contentant de sourire. Et finalement, tu posais tes lèvres sur les siennes. Doucement, presque comme un frôlement avant de mettre un peu plus d'ardeur dans le tout.
© dark dreams.

Je ne sais trop dans quoi je me suis lancé, mais j'ai l'impression qu'il est impossible de faire machine arrière. Sérieusement, Aria doit avoir à peine plus de vingt ans, et je ne la repousse pas le moins du monde. En même temps, elle a les mots pour faire craquer les hommes, et même si je ne suis pas très réceptif à la drague habituellement, ça me fait quelque chose là. Je ne dois évidemment pas oublier qu'elle est sans doute fourrer dans des dizaines de problèmes et je me vois mal compromettre mon enquête en me laissant aller. C'est donc sans un mot qu'elle s'approche de moi pour venir déposer un baiser sur mes lèvres, que je ne repousse pas. Au début, c'est d'une tendresse extrême qu'elle m'embrasse, mais elle y met plus de passion au bout de quelques secondes. Je n'ose pas trop la touche, mais je répond à ce baiser avec ardeur, comme si ça faisait une éternité que je n'avais pas touché les lèvres d'une femme. Il faut dire que je n'ai eu aucune conquête depuis Lindley, faisant mon deuil tout seul dans mon coin. Avec ma fille, heureusement qu'elle est là d'ailleurs. Au bout de quelques instants, je met fin au baiser en esquissant un petit sourire amusé. Cette fille est tellement mystérieuse. D'habitude, c'est mon rôle. « T'es contente maintenant ? » Je doute qu'elle veuille plus que cela, même si elle m'a fait comprendre le contraire. Honnêtement, je ne sais pas si je serais capable d'aller plus loin. Quoique.

L'plus étrange, c'était l'fait que tu ne trouvais pas ça dégoutant. En règle général, tu ne supportais pas ça. Sentir les lèvres d'un homme sur les tiennes. Tu haïssais même ce contact. Certes, tu t'amusais mais tu devais bien avouer que cette partie là n'était jamais une source de plaisir pour toi. C'était plutôt, terrifiant, dégoutant. Bref, de la torture. Mais là, c'était pas le cas. Tu fermais les yeux le laissant te rendre ton baiser. C'était maladroit, tu ne le touchais pas et lui ne le faisait pas non plus mais, tu te surprenais à aimer ça. Jusqu'à ce qu'il rompe le contact. Jusqu'à ce qu'il te revienne en mémoire qu'il était flic et que tu cherchais juste à l'éloigner de toi. Mais l'air de rien, tu souriais à ton tour tâchant de cacher les barrières que tu avais laissé s'effondrer l'espace de quelques secondes. « Mh, tout dépend de ce qu'on fait après. » Bien sûr, tu ne comptais pas t'arrêter à un stupide baiser. C'était pas assez. Pas assez pour le sortir de son but. Et l'avantage en allant plus loin, c'est que s'il continuait à mettre son nez partout, tu pourrais aisément le faire chanter. Sauf que pour l'instant, tu n'avais rien d'autre en ta possession qu'un minuscule baiser échangé. Pas de quoi aller bien loin. « J'savais bien que je te plaisais. » Tu riais légèrement continuant à le scruter sans aucune gêne. De quoi déstabiliser la plupart des gens.
© dark dreams.

Je ne saurais définir ce baiser, et surtout ce qu'il veut dire réellement. Je déteste jouer avec les sentiments, et je n'aime pas non plus qu'on joue avec les miens. Évidemment, je ne suis pas du tout amoureux et appart une attirance, je ne ressens rien pour Aria. À priori, la jeune femme ne veut pas s'arrêter à un simple baiser, ce qui me trouble encore plus. Je ne peux pas me permettre de faire ça, ce serait trop rapide et surtout trop bizarre. Je roule des yeux quand elle me dit cela, et bois cul sec le whisky que je venais de me recommander. Je lâche un petit rire quand elle me dit qu'elle savait qu'elle me plaisait. Me plaire ? Oui bien sur, c'est une très belle femme. De là à coucher avec elle dans la seconde, je n'en suis pas si sur. « J'sais pas si c'est une bonne idée. » répondis-je après quelque secondes, bien trop indécis pour continuer quoi que ce soit. Malheureusement, mon cœur me pousse à continuer alors que ma raison me crie de tout arrêter maintenant. Finalement, ce baiser a peut-être fait renaître du désir chez moi. En même temps, ce ne serait pas une mauvaise chose, car plus d'une année sans aucune femme dans ma vie, ça commence à faire long.

Et si t'allais trop loin ? Et si les choses venaient à se répéter ? Comment réagirais ton père s'il savait que tu étais en train de flirter avec un flic ? Mal. La réponse était très mal. T'aurais certainement la pire des sentences. Tu savais que c'était dangereux. Tu savais aussi que Virginia Beach n'était pas très grand et qu'en étant une Bridgestone,y avait fort à parier pour quelqu'un balance quelque chose. Tant pis, tu prendrais le risque. De toute manière, ça ne pouvait pas être pire que maintenant. Ta vie ne pouvait pas s'aggraver et en quelque sorte, tu pouvais faire ce que tu voulais. « Et pourquoi ? Donne moi une bonne raison et promis, j'te fous la paix. » Y en avait pas. Y avait pas de bonne raison. L'âge n'était pas un obstacle, surtout qu'en fin de compte, l'écart n'était pas si grand. L'enquête non plus parce que t'étais prête à parier qu'elle était officieuse et que par conséquent, ça ne pouvait pas l'en empêcher et en plus, tu lui plaisais. En gros, y avait rien qui lui donnait une bonne raison de rester raisonnable. Et de toute manière, qu'avait-il à perdre dans tout ça ? « Tu devrais profiter au lieu de jouer le chaste. »
© dark dreams.

Lui donner une bonne raison de la repousser ? À vrai dire, je n'en vois aucune, du moins pour le moment. Appart peut-être le fait que je la soupçonne de se faire battre, chose qui me rebute car je ne supporte pas que quelqu'un se fasse violenter. Quand je m'imagine à quel point ma femme a dû souffrir, ça me donne la nausée. J'ai juste envie de la venger, de trouver l'ordure qui m'a enlevé la femme que j'aimais. Je crois que je pourrais le tuer si je le retrouvais, en le faisant souffrir autant qu'il a fait souffrir Lindley. Ça me fait mal de penser ainsi, mais je ne peux pas faire autrement. Qui réagirait bien face à autant de violence et de lâcheté ? « J'vois pas là.. » me résignais-je alors à dire, peu convaincu de ce que j'avançais. J'aurais très bien pu dire que je devais rentrer car ma fille a besoin de moi, mais la nourrice est là pour ça ce soir. Je suis faible face à elle il faut croire. « J'ai vraiment une tête d'un mec chaste ? » demandais-je en souriant. Je ne suis pas un coureur de jupons, d'ailleurs je ne l'ai jamais été, mais je suis bien loin d'être chaste. Je peux lui assurer de suite d'ailleurs, même si j'admet que je ne sais pas trop comment m'y prendre avec Aria. Elle m'a l'air forte et fragile à la fois, c'est difficile à expliquer.

Une taquinerie pour le faire réagir. Rien de bien méchant. T'attendais de vor sa réaction. La plupart des mecs semblaient vouloir prouver des tonnes de choses. En l'attaquant de la sorte, il risquait de répliquer et d'tenter de prouver que non, c'était pas un coincé pur et chaste. T'attendais juste qu'il s'y mette. Dans le cas contraire ben.. Tant pis pour toi. Tu comptais pas non plus te battre toute la soirée pour quelque chose qu'au final, tu ne désirais même pas. Parce que fallait pas s'y méprendre mais, t'avais aucune envie de coucher avec lui. Tout comme tu n'avais aucune envie de le faire avec quelqu'un. L'acte en lui même te répugnait. Trop de traumatisme vis à vis de ça. Mais tu pouvais pas le dire, tu pouvais pas le montrer. T'en avais déjà bien assez honte comme ça. « T'essaie juste de me repousser alors qu'au fond, t'en a pas envie. » Et ça t'amusais. Parce que pour la première fois de ta vie, tu avais l'impression d'être en position de force. Pour la première fois, t'avais pas l'impression d'être une gamine seule et perdue. C'qui était plutôt plaisant en fin de compte. « T'as les attitudes en tout cas. » Tu souriais une nouvelle fois pianotant légèrement du bout des doigts sur le comptoir. Au final, tu savais que t'allais gagner. Tu savais qu'il allait craquer et tant mieux. « Prouve moi que tu ne l'est pas. »
© dark dreams.

N'importe quel homme normalement constitué, ayant déjà goûté à une partie de jambes en l'air ne refuserait pas. Mon ancien moi aurait accepté sans rechigner, mais depuis Lindley, faire l'amour à la première venue n'est pas vraiment ce qui m'importe pour l'oublier. La seule chose à faire pour moi, c'est d'attendre et de soigner mes plaies. Seul. Voir arriver Aria dans ma vie n'était pas vraiment prévu. « Peut-être bien oui. » dis-je dans un sourire enjôleur, jouant un peu moi aussi, ce serait bête que je ne rentre pas la dedans n'est ce pas ? Pour une fois que j'ai l'occasion de jouer à quelque chose de dangereux et d'excitant, je ne vais pas m'en priver. Apparemment, j'ai les attitudes d'un mec chaste. Si elle le dit. Je n'arrive pas à croire qu'elle veuille autant me mettre dans son lit, c'est quand même dingue. Je m'approche très rapidement d'elle après que cette dernière ait prononcé des mots qui résonnent comme un défi personnel dans ma tête. Je n'ose pas trop la toucher, alors je ne le fais pas, mais la proximité entre nos deux visages est déconcertante. « Et si je t'embrassais là ? Mais pas un petit baiser à la con, un truc.. d'adulte comme tu dis. » susurrais-je, reprenant les termes qu'elle avait employée quelques minutes avant.

Et encore un défi. T'attendais juste de voir s'il allait le relever ou pas. Histoire de constater si c'était un petit joueur ou si au contraire c'était un homme. Quoi qu'au final, rentrer dans ton jeu ne prouvait pas grand chose mais, t'aimais pas perdre. T'aimais pas l'idée qu'il pouvait te repousser. Surtout que.. Soyons clair, c'était pire que du rentre dedans que t'étais en train de lui faire. T'avais presque une pancarte disant "porte ouverte" devant toi. Alors non, il pouvait juste pas refuser. C'était comme mettre une énorme claque à ton égo. Et te blesser dans ta fierté, c'était vraiment pas la meilleure chose à faire. T'étais déjà assez bas comme ça. T'avais pas énormément d'estime de ta personne et t'étais persuadée de n'être rien. Si en plus, les mecs te repoussais, ben t'avais vraiment plus rien en gros. Tu frissonnais légèrement quand il s'approchait rapidement de toi. « Te gêne surtout pas, montre moi ce que tu sais faire. » Tu souriais comme pour cacher ton malaise inspirant profondément histoire de relâcher la pression. Alors t'avais gagnée non ? Du moins, t'en avais fortement l'impression. « Montre moi ce que c'est que d'être un adulte. »
© dark dreams.

Elle veut jouer, après tout pourquoi pas, ça me changera les idées. Seulement, je sens que ça ne tourne pas rond dans sa tête, et je suis prêt à deviner pourquoi. J'espère qu'Aria me mettra un peu sur la voie, que je n'ai pas à chercher tout seul, car j'avoue qu'avec un peu d'alcool dans la sang, c'est toujours plus difficile de se concentrer. Après une proposition que je vais sûrement regretter, la jeune femme me donne son feu vert pour que je puisse l'embrasser sans être gêné davantage. J'ai tellement l'impression que c'est une fille battue que je n'ose pas la toucher, de peur de m'en prendre une par exemple. J'esquisse donc un petit sourire mielleux, me tournant face à elle, toujours assis sur mon tabouret. J'attrape délicatement ses hanches, encerclant sa taille de mes mains pour l'approcher de moi. Quel plaisir de l'avoir contre moi, je ne saurais dire pourquoi, mais ça me fait un bien fou. Toujours souriant, je m'approche de ses lèvres que j'effleure simplement avant de laisser mon souffle caresser sa nuque. Je dépose quelques baisers délicats dans le creux de son cou, qui deviennent de plus en plus fiévreux, avant de remonter mes paumes pour attraper sa nuque et relever son visage vers le mien. Je plonge mon regard dans ses yeux noisette quelques instants et l'embrasse avec une fougue non dissimulée. Elle voulait que je lui montre que je ne suis pas un chaste, j'espère qu'elle sera ravie. J'ai l'impression que je ne me contrôle plus sur cet échange, peut-être qu'elle a vraiment réussi à me faire penser à autre chose le temps de quelques minutes. Quel homme ne serait pas hors de contrôle dans un moment pareil ?

Tu venais de chuchoter tes mots sans le lâcher du regard une seule seconde. A ce moment là, c'était comme si rien d'autre n'existait à part lui et toi. Comme si vous étiez coupés du monde et que la seule chose intéressante était de mener à terme ce jeu de séduction. Tu devais bien avouer que quelque part, tu te faisais prendre à ton propre piège. D'une manière que tu ne comprenais pas, tu avais envie de goûter à ses lèvres une nouvelle fois. Tu voulais qu'il fasse le premier pas pour avoir la certitude que lui aussi était faible face à toi. Alors bien sûr, il ne fallait pas se méprendre, les choses s'arrêtaient là mais, tu avais réellement envie d'accélerer les choses. Parce que pour la première fois, ça ne te dégoutais pas. Peut être que c'était éphémère. Peut être que le lendemain, tu n'aurais plus aucune envie qu'il s'approche de toi. Peut être même que tu te laissais juste absorber par cette envie de l'éloigner de ta famille mais pour le moment, t'attendais juste qu'il passe à l'acte. Toujours avec le même sourire empreint sur ton visage, tu le laissais t'attirer vers lui sans broncher frissonant sous ses premiers baisers. Doux et incertains pour les premiers puis beaucoup plus avide pour les seconds. Son souffle se propageait sur ta peau et quand il vint trouver le chemin de tes lèvres à nouveau, tu fermais les yeux une nouvelle fois les lui rendant avec une avidité presque étrange. Lentement, tu laissais tes mains monter jusqu'à son visage passant doucement tes doigts dessus avant d'encercler sa nuque de ses bras. Mordillant sa lèvre inférieure, tu te laissais prendre au jeu redoublant d'envie. T'emprisonnais ses lèvres encore et encore sans te défaire de lui une seule seconde. Profitant juste du moment et de la faiblesse qu'il pouvait montrer à ton égard.
© dark dreams.